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Côtes de Gascogne, de la recherche à la communication

Face aux pertes liées aux aléas climatiques et à une chute considérable de la consommation, le Syndicat des vins Côtes de Gascogne entend rebondir grâce à ses nombreux atouts.
Alain Desprats, Directeur ; Olivier Dabadie, Président section interprofessionnelle, Jean-Pierre Drieux, Président Syndicat/ODG, Amandine Lalanne, Responsable Communication
Alain Desprats, directeur, aux côtés d'Olivier Dabadie, président section interprofessionnelle, Jean-Pierre Drieux, président Syndicat/ODG, Amandine Lalanne, responsable communication
Le 26 juin s’est tenue l’assemblée générale du syndicat et sa section interprofessionnelle à la Maison Gascogne Armagnac à Eauze. Adhérents, partenaires et invités se sont déplacés en nombre pour connaître le rapport moral et d’activités 2023, ainsi que la situation du marché particulièrement impacté ces dernières années et les orientations de la filière.
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Il est vrai que le département n’a pas été épargné par les intempéries, depuis les petites récoltes liées au gel en 2021 et les dégâts considérables subis en 2022, encore profondément ancrés dans les esprits. Au gel tardif du mois d’avril, s’étaient ajoutés les épisodes de grêle dévastateurs, détruisant par endroits la quasi-totalité du vignoble.

Une situation désastreuse qui se poursuivra malheureusement l’année suivante, entre orages de grêle, excès de pluies printanières et fortes chaleurs à l’origine d’une vague inédite de mildiou, d’une virulence impitoyable envers le monde viticole impuissant.

Depuis, la filière enregistre une perte de 150 000 hectolitres par an, entraînant l’inversion d’un équilibre commercial entre les ventes à l’export - passées à 30% -, et celles du marché national, à 70%. « L’export est notre terrain de jeu historique. Il doit redevenir notre terrain de conquête pour installer durablement les Côtes de Gascogne à des prix qui nous permettent de vivre » a souligné Olivier Dabadie, président de la section interprofessionnelle.

L’espoir d’une récolte “normale” devrait permettre une production annuelle moyenne pour la campagne 2023-2024 de 80 millions de bouteilles, laissant la part belle au vin blanc (72% et 15% de moelleux-doux), contre 8% de rosé et 5% de rouge.

« Nous traversons une crise viticole sans précédent avec une chute inexorable de la consommation du vin ; ce sont les rouges et les rosés les plus impactés. Nous avons la chance en Gascogne de produire 87% de vin blanc. Nous avons également l’avantage de produire des blancs en phase avec la consommation actuelle, dont celle des jeunes générations (…) Notre force, c’est des vins légers en alcool, frais et fruités, avec un rapport prix plaisir imbattable, et cela nous permettra de résister à la crise » a rassuré de son côté Jean-Pierre Drieux, président du Syndicat/ODG des Côtes de Gascogne.   

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Pour y parvenir, quoi de mieux que la communication visant à renforcer l’image à travers la presse, la dynamique Internet, les actions de promotion auprès des cavistes français, ou encore l’événement oenotouristique “VineArt en Gascogne” organisé durant l’été ? (lire notre article sur le sujet)   

Face aux attentes des consommateurs qui ont modifié leur comportement vis-à-vis de l’alcool en devenant plus exigeants et raisonnés, l’identité des vins blancs du Sud-Ouest, marqués par leur fraîcheur, leur caractère fruité et leur légèreté incomparable, sera déclinée autour de “La fraîcheur spontanée” et “L’élégance décontractée”, idéales pour accompagner tous les moments de convivialité

M.F.

En ce qui concerne la recherche et le développement, Gascon’Ideos (lire l’article sur le sujet ) poursuit son programme ambitieux autour de nouvelles variétés issues de cépages emblématiques de la Gascogne et du piémont pyrénéen (Colombard, Gros Manseng et Tannat), capables de résister au mildiou et à l’oïdium. Il faudra patienter jusqu’en 2033 pour les voir inscrites au catalogue et dans les cahiers des charges des appellations des organisations professionnelles (bientôt rejointes par le vignoble de Jurançon) réunies dans ce projet collectif.

Sans plus attendre, une démarche a été engagée par le Syndicat auprès de l’INAO pour rendre éligibles aux productions des vins IGP Côtes de Gascogne et IGP Gers six variétés présentant certaines caractéristiques compatibles avec ces productions, et particulièrement résistantes au mildiou et l’oïdium. Il s’agit de Floréal B, Voltis B, Souvignier Gris B, Nathy Sauvignac B, Artaban N et Vidoc N.  

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