Dans cette période d’assemblées générales et de présentation des bilans des groupes coopératifs de la région, PresseLib’ vous propose un coup de projecteur sur ces acteurs essentiels de nos territoires. Dans les prochains jours, votre média préféré fera un zoom sur chacun des 4 leaders de la région : Euralis, Maïsadour, Lur-Berri et Vivadour.
Pour donner une idée du poids de ces 4 groupes coopératifs du bassin de l’Adour, trois chiffres suffisent : 4,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires, 29.000 agriculteurs adhérents, et 12.600 collaborateurs salariés. Inutile de préciser à quel point leur dynamisme et leur bonne santé sont vitaux pour le monde agricole et pour l’économie locale.
Miche Prugue, président de Maïsadour, également à la tête de Coop de France compte bien interpeler les autorités nationales sur la nécessité de favoriser le développement de ces structures indépendantes, pertinentes et si particulières, puisque leurs actionnaires sont les paysans eux-mêmes. On l’oublie trop souvent.
[caption id="attachment_43667" align="alignright" width="300"] Christian Pèes[/caption]
Globalement, ces entreprises ont su préserver leur rentabilité en dépit de l’impact des tempêtes successives qui s’abattent sur les producteurs de lait et de viande, sur les céréaliers et sur la filière des volailles grasses. Comme l’a rappelé hier Christian Pèes, président d’Euralis, « les planètes sont alignées mais à l’envers ».
Coop de France est une fédération qui rassemble pas moins de 2.700 coopératives agricoles, représentant 40% de l’agroalimentaire français avec 15 grands groupes, 152 entreprises de taille intermédiaire et une majorité de TPE/PME. Soit plus de 165.000 salariés et un chiffre d’affaires de 85,1 milliards d’euros. De quoi se faire entendre.
Et lors de la prochaine assemblée générale de Coop de France, ce mercredi 14 décembre à Paris, Michel Prugue entend bien délivrer un message d’optimisme, inspiré par la capacité du monde coopératif à résister aux crises et à inventer l’avenir. Mais, il demandera aussi aux pouvoirs publics d’apporter leur contribution dans cette conjoncture compliquée sous la forme d’une baisse des charges, d’un allègement des normes et d’une simplification des procédures.
Dans le même esprit, dès le début de l’année, Coop de France fera des propositions concrètes aux candidats à la Présidentielle pour « lutter contre l'hyper-volatilité des prix, aider les producteurs français à conquérir des parts de marché, notamment à l'international, et renforcer la compétitivité du tissu coopératif hexagonal ».
Accompagnement, innovation et diversification…
Sur le bassin de l’Adour, le monde agricole a été particulièrement impacté par l’influenza aviaire (un virus qui décime les élevages de volailles, mais sans danger pour l’homme) et la mise à l’arrêt complet des élevages pendant plusieurs mois (vide sanitaire), mais aussi par la crise du lait et de la viande, par les faibles récoltes de céréales combinées à la chute des prix.
Pour résister sur le plan économique tout en soutenant les agriculteurs, les coopératives ont du faire preuve d’imagination. A la fois pour réduire leurs charges de structure (sans rogner sur les budgets de recherche et développement), pour se développer à l’international, pour innover et pour enclencher de nouvelles activités : des ramifications essentielles pour compléter leurs branches principales liées au maïs et aux semences.
Avec l’obligation de diversification des cultures, imposée par la Politique agricole commune (la fameuse PAC) européenne, les groupes coopératifs doivent plus que jamais apporter un accompagnement puissant aux agriculteurs. Et c’est bien là une de leurs missions prioritaires : aider les exploitations à trouver leur équilibre économique et à assurer leur avenir au-delà des aléas conjoncturels ou de météo. La mise en filière et l’instauration de productions contractualisées vont dans le sens de cette pérennisation indispensable et d’un apport de valeur sur les fermes.
Si la production de chanvre à grande échelle est momentanément en panne, faute de marchés consistants, les groupes coopératifs de la région misent sur le colza et le tournesol, mais aussi le soja et la coriandre pour installer de nouvelles filières. Nous y reviendrons.
Parallèlement, plusieurs coopératives sont réunies autour de partenariats industriels offrant des débouchés majeurs. Ainsi via Oceol, elles sont un actionnaire minoritaire (mais fournisseurs à 100%) de l’usine de production de bioéthanol, Abengoa sur le bassin de Lacq. Cette unité, créée en 2009, a fait la preuve de sa rentabilité, devenant en plus un outil vital pour la région par les débouchés qu’elle génère : un soutien au prix des matières premières précieux et qui concerne tous les producteurs de la région. Après quelques incertitudes liées à la situation délicate du groupe espagnol, cette usine va poursuivre son développement avec un nouvel opérateur. Une très bonne nouvelle.
Côté agroalimentaire, l’évolution est impressionnante. Les groupes coopératifs de l’Adour ont pris une position privilégiée dans de nombreux domaines : du saumon fumé au foie gras (évidemment), en passant par la truite, les olives et le tarama, les oeufs sur la paille et les veaux sous la mère, les poulets fermiers, le snacking gourmet et les produits traiteurs… Le tout porté par des filiales et des marques de grande réputation : Delpeyrat, Labeyrie Fine Foods, Rougié, Monfort, Comtesse du Barry...
Il vous suffit d’aller sur les sites Internet des 4 groupes coopératifs leaders du bassin de l’Adour pour mesurer l’étendue de leurs savoir-faire.
Nous vous proposerons donc dans les prochains jours des zooms consacrés à chacun de ces ténors : Euralis, Maïsadour, Lur Berry et Vivadour.
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