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Les grands feux de forêt menaceront de plus en plus les Landes

Selon l’Inrae, les incendies de plus de 100 hectares devraient quasiment doubler d’ici 2090 (+161%), et ceux de plus de 1.000 hectares vont augmenter davantage encore.
Les grands feux de forêt menaceront de plus en plus les Landes
L’Institut national de la recherche agronomique a étudié particulièrement les zones Sud-Ouest et Sud-Est pour mesurer l’impact potentiel du changement climatique.

Ce dérèglement devrait engendrer une hausse de la température, mais aussi une diminution de l’humidité. Avec comme conséquence, une végétation plus sèche et plus inflammables, favorisant le départ et la propagation de feux de forêt.
 
 « Le changement climatique induit une augmentation du danger météorologique d’incendie de forêt en France, et en particulier de l’Indice Feu Météo (IFM) qui peut être calculé chaque jour sur une grille de 8-km »  précise l’Inrae.
 
Les projections climatiques issues des différents modèles météorologiques permettent d’anticiper l’évolution de cet indice selon différents scénarios d’émissions, horizons temporels (2050, 2090) et niveaux de réchauffement global (ex. +1.5°C, +2°C, +3°C, +4°C).
 
« En ce qui concerne les activités des feux futurs, une attention particulière est portée à certaines métriques clés comme le nombre de feux « qui échappent » (supérieur à 1 ha), le nombre de feux que l’on qualifiera de « significatifs » (supérieur à 20 ha), le nombre de grands feux (supérieur à 100 ha) et les surfaces brûlées. Les projections d’activité sur les deux zones montrent des effets très forts du changement climatique ».

Pour l’Inrae, les augmentations des différentes métriques de l’activité moyenne des feux atteignent +226% pour les feux > 100 ha en zone Sud-Est et +161% pour les surfaces brûlées en zone Sud-Ouest en 2090. L’institut note que l’augmentation est déjà bien amorcée, puisque les surfaces brûlées moyennes augmentent dès 2030 de 20 à 28% selon les scénarios et la zone, par rapport à la période historique.
 
L’évolution des métriques à un niveau de retour « décennal » et « extrême » est également analysée, les surfaces brûlées des années extrêmes correspondant par exemple à entre trois et cinq fois la moyenne annuelle selon qu’on se trouve en zone Sud-Est ou Sud-Ouest.
 
« Les impacts augmentent de manière exponentielle avec les degrés de réchauffement. Les deux zones devraient voir une expansion importante de leur zone à risque, passant respectivement de 27 à 64% et de 24 à 49% de ces territoires en 2090 ».
 
(…) « Même si ces expansions sont très importantes, il convient de garder en tête que l’intensification va être plus forte dans les zones à risque historiques, que dans ces territoires nouvellement concernés par les feux.  Ainsi, plus des deux tiers des hausses d’activité des feux induites par le changement climatique vont généralement avoir lieu dans les zones à risque historiques ».

« Une telle intensification induira de plus grandes sollicitations des services opérationnels, qui auront davantage d’interventions concomitantes et des feux plus grands. L’augmentation du niveau d’activité de feu va également se traduire par un allongement des périodes concernées par une activité significative au cours de l’année ».
 
« En zone Sud-Ouest, le niveau d’activité modéré serait atteint continûment entre la fin de l’hiver et l’automne en 2050, passant ainsi d’une saison de feu de niveau modéré de 176 jours pendant la période historique à 235 jours, entre le 23 février et le 15 octobre en fin de siècle ».
 
L’Inrae ajoute que les 2/3 des hausses d’activité induite par le changement climatique en zone Sud-Ouest se produiront pendant la période estivale (26 juin-13 septembre).
 
Plus d’informations sur le site internet de l’Inrae

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