Vendredi, l’Université de Pau et des pays de l’Adour (UPPA), le CNRS et le géant français de l’énergie, Total, ont inauguré ce centre d’imagerie, complété par une chaire dédiée au Génie pétrolier.
C’est une étape majeure dans la longue histoire (plus de 40 ans) de la collaboration entre le groupe pétrolier et le monde universitaire de la région. L’ambition est au rendez-vous avec la volonté de développer un pôle d’excellence au plus haut niveau international.
Ce qu’il faut savoir…
Total et l’UPPA sont à l’origine de nombreuses passerelles entre la recherche et le monde industriel dans différents domaines comme les géosciences, la physique des fluides complexes, les mathématiques appliquées, la physico-chimie analytique ou encore la microbiologie.
Cette démarche exemplaire bénéficie à plein de la proximité de l’impressionnant Centre de recherche du groupe pétrolier (2.900 personnes à Pau) : un site stratégique dans le cœur de métier de Total, l’exploration-production, qui a peu d’équivalents dans le monde.
On comprend donc l’enthousiasme de Mohamed Amara, président de l'Université de Pau et des Pays de l'Adour, et de Denis Palluat de Besset, directeur du Centre scientifique et technique Jean Feger de Total à Pau.
Une passerelle recherche-industrie au top
L’implantation de ce centre d’imagerie représente un atout considérable pour la recherche, le développement et l’innovation dans la région.
Grâce à un investissement de 5,4 millions d’euros sur une durée de 5 ans, ce centre, basé sur le campus palois, pourra mener des expérimentations à haute pression et à haute température. Ce qui sera précieux pour le secteur pétrolier et pour le développement de nouveaux matériaux.
De son côté, Total a mis à disposition un second micro-tomographe ultra performant à la pointe de la technologie.
Le tout est installé dans une halle technologique accolée à l’IUT Génie thermique sur le campus universitaire palois.
L’objectif est de répondre aux besoins d’imagerie 3D très haute résolution de l’industrie et du monde universitaire, en offrant une capacité à visualiser la structure interne de matériaux naturels, biologiques et artificiels avec une précision diabolique pouvant aller jusqu’au millième de millimètre.
Les applications seront multiples et dans les domaines les plus variés. Ainsi, il sera même possible de mesurer l'écoulement de l'eau dans le sol ou dans des matériaux de construction
Pour démarrer cette nouvelle aventure, 5 collaborateurs de l’Université sont à la manœuvre : Peter Moonen, titulaire de la Chaire, Patrice Creux, responsable du développement, Pascale Sénéchal (exploitation), Fabrice Guerton (instrumentation) et Luigi Riba.
Ils seront ensuite épaulés par 4 chercheurs pour favoriser l’émergence de projets de recherche collaboratifs avec des partenaires des mondes industriel et universitaire.
Denis Palluat de Besset, directeur du Centre scientifique et technique Jean Feger de Total à Pau.
Avec ce centre de très haut niveau, on a peut-être assisté à la naissance d’un véritable pétropôle d’ambition mondiale. Souhaitons-le.
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