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©Oiseau Bondissant« Mais c’est ce que je sais faire, et bien faire » se défend le jeune agriculteur, installé sur son exploitation depuis 2022. Car, loin d’être un novice en la matière, Guillaume a eu le temps de s’intéresser de plus près au fruit le plus plébiscité par les Français.
« J’ai travaillé pendant quatre ans dans la recherche en Indonésie et en Afrique, et j’ai réalisé alors que je voulais faire une agriculture différente. De retour en France, je me suis tourné vers Agricool, une start-up dont l’idée était de produire fruits et légumes – et notamment des fraises comme produit phare - toute l’année en hydroponie, dans des containers maritimes à Paris et Dubaï. Comme je n’y connaissais rien en hydroponie, j’ai fait des recherches et j’ai contacté Les Sourciers à Lagraulet-du-Gers, pour venir suivre une formation avec eux en 2016. Nous sommes devenus amis, et je suis tombé amoureux du Gers… ».
À tel point qu’au bout de cinq ans chez Agricool, Guillaume décide de venir s’installer à Saint-Paul-de-Baïse en tant qu’agriculteur, tout en gardant la main sur ses fruits rouges dont la culture, peu commune dans la région, lui permettra de se démarquer. Le temps d’installer ses trois serres, et de faire pousser en parallèle melons, concombres, courges, haricots verts, brocolis ou encore tomates dans son champ juste à côté, les premières ventes débutent en 2023.
« J’ai produit cette année deux tonnes de fraises, en privilégiant des variétés résistantes aux maladies : la Ciflorette, la Cléry, la Joly, la Chloé et la Flair. Ce sont des fraises précoces, de printemps et tardives, je peux donc les proposer de fin mars à mi-juillet. Pour les framboises, il s’agit de “trésor d’automne”, disponibles à partir de juin jusqu’en automne. En cas de maladie ou de prédateurs, je préfère avoir recours aux insectes auxiliaires, comme les larves de coccinelles, de chrysopes, d’aphides ou de feltiellas. »
Si un quart des ventes se fait directement sur place, le reste de la production est destiné aux grandes et moyennes surfaces locales de proximité pour rester en circuits courts n’altérant pas le fruit, mais aussi chez quelques restaurateurs et pâtissiers particulièrement gourmands en fraises.
« L’objectif aujourd’hui est d’augmenter la production en diversifiant les types de produits et de cultures. L’an prochain, je cultiverai peut-être des mûres, du cassis, des myrtilles, du sureau… La transformation sur place en vin, liqueurs, confitures, coulis fait également partie de mes projets, mais je n’ai que deux bras, et il faut du temps… ».
Marielle Fourcade
COUPS DE POUCE
On se rend sur l’exploitation de Guillaume Beaudoin, au lieu-dit Lassalle à Saint-Paul-de-Baïse, pour les ventes directes les mardis de 14h à 18h, et les vendredis de 14h à 18h30. Fraîchement récoltés, on redécouvre selon la saison toute la saveur d’un melon, le goût authentique d’une courgette, et le plaisir de déguster des fraises et framboises produites dans le Gers.
Du côté des grandes et moyennes surfaces de Vic-Fezensac et Castéra-Verduzan, on retrouve ses barquettes de fruits rouges portant l’étiquette à son nom. On les apprécie d’autant plus en sachant qu’elles n’ont parcouru que quelques kilomètres jusqu’à notre assiette !
Et si vous souhaitez en savoir plus sur la production de fraises en hydroponie, rendez-vous sur la chaine YouTube des Sourciers pour découvrir la formation en ligne présentée par Guillaume lui-même aux côtés de Marion, depuis ses serres !
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