« En tant que salarié, j’ai voulu voler de mes propres ailes en trouvant une idée originale. J’ai passé plusieurs centaines d’heures dans les remontées mécaniques des stations pyrénéennes. Ce sont des produits avec une histoire, mais ils sont difficilement recyclables », raconte Stéphane Pieuchot.
En 2014, il intègre la coopérative SCIC Pau Pyrénées afin de tester son projet et créer un marché qui n’existait pas encore. Pour valoriser ces produits liés à l’univers du ski, Altipic les recycle en pièces décoratives, bureaux et assises, lampes, espaces d’animation et de co-working…
La société réalise également des prestations de décors sur le thème de la montagne à destination d’agences événementielles, des magasins (de sport, mais pas que…), des collectivités, des associations ainsi que de nombreuses marques de luxe (Audi, Porsche, Louis Vuiton…).
Altipic participe actuellement au décor hivernal de la tour Eiffel, en y intégrant des éléments d’un ancien télésiège de Luz-Ardiden. Vous pouvez aussi retrouver leurs décors au Grand Hôtel de Bordeaux (composé notamment d’anciennes cabines de la télécabine des Bosses de la Station de Gourette) ainsi qu’au Casino de Biarritz.
Développer une gamme « 100% made in Pyrénées »
« Notre objectif est à la fois de valoriser des déchets issus de l’industrie du ski, de créer une chaine économique locale pour transformer et recycler ces déchets et à terme de développer une gamme 100% made in Pyrénées », révèle Stéphane Pieuchot.
Pour cela, Altipic s’est rapproché des stations de ski pyrénéennes : Luz Ardiden, Cauterets, La Pierre Saint Martin, Artouste, Gourette, Saint Lary, Station du Tourmalet… 95% de ses partenaires et fournisseurs sont ainsi issus du Béarn et des Pyrénées. « Cette revalorisation des équipements de ski doit être pérennisée, et même devenir la norme. C’est pour nous un enjeu crucial », confie l’entrepreneur palois, qui vient de signer une convention avec la station de Luz-Ardiden pour le changement des sièges de Caperette (prévu à l’été 2022).
De tels chantiers sont assez rares, Altipic commence donc à produire des décorations hybrides (des demi-télécabines transformées en fauteuil, des perches de tire-fesses devenues des lampes…) ou entièrement neuves fabriquées en local à 80% et de manière raisonnée).
Depuis sa création, l’entreprise béarnaise poursuit son ascension au niveau national et même européen : elle comptabilise plus de 400 clients à travers l’Europe et réalise plus de 100 prestations chaque année sur des évènements nationaux et internationaux.
Les produits d’Altipic se retrouvent également chez de nombreux particuliers (des pièces d’intérieurs comme un siège de télésiège transformé en banc par exemple), créant ainsi de nouvelles opportunités pour l’entreprise.
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