Des compétences importantes vont être nécessaires dans la data, dans l’intelligence artificielle, en cryogénie, en chimie, en climatologie, en électronique de puissance, dans les systèmes de propulsion…
Les initiatives se multiplient comme le développement du Campus Aéro Adour, dont la première promotion a fait sa rentrée en septembre dernier. C’est le projet phare de l’Acte 2 du Territoire d’industrie Lacq-Pau-Tarbes. Labellisé France 2030, cet établissement permettra de développer la formation, l’attractivité et le recrutement pour la production de l’avion bas carbone.
« Notre volonté est de faire de notre région un centre névralgique de la formation aéronautique et industrielle, en lien avec les entreprises locales. Notre ambition est de former plus de 15.000 personnes sur cinq ans, du CAP au BAC+8 », a précisé Marc Mesplarau, président de l’Union des Industries et des Métiers de la Métallurgie (UIMM) Adour Atlantique.
Lors de la visite de Yoann Ducuing directeur compétences et formation à Aérospace Valley, au lycée professionnel Jean-Dupuy à Tarbes, ce défi a été largement évoqué pour souligner à quel point il était l’affaire de tous. Ainsi, après la création d’un BTS aéronautique pour la prochaine rentrée, il va être étudié la possibilité d’ouvrir un Bachelor en Aéronautique.
La Nouvelle-Aquitaine et l’Occitanie en pointe…
Avec un portefeuille de commandes record et avec l’appel d’air de la décarbonation, les sociétés des filières de l’aéronautique et de l’espace vont donc devoir augmenter très fortement leurs effectifs.
La filière aéronautique et spatiale englobe à la fois les grands constructeurs têtes de filière (Airbus, Dassault, Ariane Group…) et la chaîne d’approvisionnement constituée des sous-traitants, fournisseurs et prestataires de services : fabricants de pièces, d’équipements électriques et électroniques, consultants en ingénierie (mécanique, informatique...), éditeurs de logiciels, bureaux d’études, etc.
En 2022, cette filière regroupait 1.760 établissements employant 159.600 personnes dans le Grand Sud-Ouest. Parmi ces salariés, 62% travaillent pour l’aéronautique et 11% pour le spatial, les autres travaillant pour d’autres filières, comme la défense (hors aérospatial), l’énergie ou l’automobile.
La filière aérospatiale représente ainsi 17% de l’emploi industriel et 4% des salariés de l’ensemble des secteurs marchands non agricoles. En Occitanie, un salarié de l’industrie sur quatre travaille pour la filière, en Nouvelle-Aquitaine un sur dix.
L’Occitanie et la Nouvelle-Aquitaine représentent un ensemble qui fait référence sur le plan national mais aussi européen et mondial. Ses acteurs réunis au sein du Pôle Aerospace Valley veulent aussi s’imposer comme les pionniers de la transition écologique des filières aérospatiales
Airbus en locomotive…
Plus de 8 milliards de personnes prendront l’avion en 2040. La flotte mondiale d’appareils de plus de cent places va doubler pour passer le cap des 46.000, dont 40.000 nouveaux modèles.
Le constructeur toulousain Airbus, qui couvre la moitié du marché, va augmenter fortement ses cadences pour atteindre la fabrication de 100 appareils par mois en 2026. Il surfe déjà sur un carnet de commandes de 8.000 appareils
Le défi va être d’assurer cette hausse spectaculaire dans un contexte toujours délicat au niveau des matériaux et des composants. Toute la chaîne des sous-traitants va être mobilisée pour répondre à une demande qui devrait encore s’amplifier.
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