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L’Université de Pau et des Pays de l’Adour renforce son avenir

Développement local et international, qualité de vie sur les campus et développement durable sont les principaux thèmes qui vont occuper l’esprit des équipes de l’UPPA cette année.
Laurent Bordes, le président de l'université de Pau et des Pays de l'Adour.N.B
Implanté dans un environnement naturel exceptionnel, entre mer et montagne, l’établissement d’études supérieur offre à ses étudiants un cadre de vie privilégié, tout en leur proposant des formations et équipements de qualité.

En attendant son Festival de rentrée (le 26 septembre à partir de 13h), l’équipe pédagogique a présenté à la presse les avancées et les nouveautés de cette rentrée scolaire. Comme beaucoup d’établissements supérieurs, l’UPPA a enregistré une baisse de ses effectifs lors de l’année scolaire 2021-2022.

Mais depuis deux ans, la situation semble revenir à la normale, même si l’effectif d’avant pandémie (14.000 étudiants) n’est pas encore atteint. On peut expliquer en partie cette hausse par les facilités d’inscription à distance pour les étudiants et l’ouverture de nouvelles formations. L’équipe pédagogique espère poursuivre cette dynamique, avec la création d’autres parcours pour la rentrée 2025.

« Le taux d’inscription est en hausse pour cette rentrée : au 4 septembre, on note une augmentation date à date de +13% et tous les campus sont concernés par cette progression. Au niveau des masters toutes plateformes confondues, on note 16.594 vœux confirmés soit une augmentation de +5% par rapport à 2023/2024 et plus de 1.800 candidatures enregistrées. Sur Parcoursup, nous avons enregistré près de 4400 vœux confirmés cette année, cette hausse de 25% est une première, nous n'avons jamais enregistré un tel niveau de candidatures », expose Laurent Bordes, le président de l’UPPA.

Ce taux n’est cependant pas représentatif de l’effectif définitif. L’équipe pédagogie mise ainsi sur un effectif légèrement plus élevé que l’année dernière (13.000 étudiants). Le nombre d’alternants est également en hausse : l’UPPA en comptabilise aujourd’hui près d’un millier.

Améliorer la qualité de vie des étudiants et du personnel

Dans l’objectif de constituer le schéma directeur du bien-être et de la vie étudiante, les Assises de la vie étudiante de 2023 ont lancé une démarche participative et collaborative pour faire émerger des propositions et des actions autour de 11 grandes thématiques : restauration, aides matérielles et financières, santé, logement, moyens de transport, accessibilité et inclusion, emploi étudiant, sport, animation des campus, vie associative, art et culture.

À partir de cette année, une assemblée étudiante va être mise en place afin de proposer et accompagner des actions concrètes via un budget participatif autour de trois axes : ancrer la démocratie participative dans le fonctionnement de l’établissement ; améliorer la qualité de la vie étudiante et favoriser la réussite et l’égalité des chances.

UPPA

D’autre part, l’UPPA a été sélectionnée aux côtés de cinq autres établissements par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche pour son label “université inclusive démonstratrice”.

Le projet “Handicap : élaborer des parcours holistiques et adaptés dans l’Enseignement supérieur, pour un accueil transformant, ouvert et solidaire” (HÉPHAESTOS) de l’UPPA a été construit pour pallier les freins à la réussite et au développement personnel des étudiants en situation de handicap.

Il a pour ambition de renforcer l’autodétermination et l’émancipation de ces étudiants en leur proposant un parcours accompagné tout au long de leur vie universitaire pour faciliter leur quotidien et leur réussite académique et sociale (accès aux cours, sensibilisation du personnel, amélioration de l’insertion professionnelle…).

De plus, dans le cadre de son deuxième plan d’action pluriannuel pour l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, l’UPPA va renforcer son action autour de cette thématique. Le plan 2024-2026 s’est enrichi d’un nouvel axe « Piloter, coordonner et communiquer sur la politique égalité », pour amplifier et démultiplier la communication sur l’ensemble de ces thématiques.

La côte basque en pleine expansion 

Cette année universitaire 24/25 voit l’aboutissement de projets de transformation de l’offre de formation mûris et travaillés les années précédentes. De nombreuses formations ont notamment vu le jour sur le campus de la côte basque. 

L’UPPA a inauguré la création de l’École d’ingénieurs ISA NUM, avec un recrutement post-bac pour une durée de formation de cinq années et une spécialisation progressive dans les domaines de l’ingénierie logiciel, l’ingénierie des données (DATA et IA) et l’ingénierie des technologies de l'information. 

Il y a aussi de la nouveauté concernant l’École universitaire de management (IAE Pau-Bayonne), dont la formation passe de deux à cinq ans pour répondre à une carence d’offre publique locale (un seul IAE en Nouvelle-Aquitaine avec une offre en 1re année de licence sélective à La Rochelle). Une nouvelle promotion de 60 étudiants vient ainsi de faire sa rentrée scolaire. 

D’autre part, le renforcement des effectifs de l’ISA BTP est déjà amorcé avec une augmentation des flux entrants en première année de la formation d’ingénieur pour la rentrée 2023, pour atteindre un objectif de 80 ingénieurs en 2028. En parallèle, l’école va aussi élargir son offre de formations en créant un second parcours (FISEA), qui sera orienté précisément sur la « Conception, Modélisation et Construction Hors Site ». 

L’établissement d’études supérieur va également poursuivre sa politique de construction et de rénovation. Le troisième étage du bâtiment Sainte-Claire sur le campus de Bayonne, jusque-là à l’état brut et non occupé, vient de bénéficier de travaux d’aménagements qui ont permis de créer des salles d’enseignement, de travail pour les étudiants, un espace informel d’apprentissage et une salle de captation. 

Des aménagements seront aussi réalisés dans le bâtiment Château neuf à Bayonne, afin de créer une plateforme expérimentale consacrée au laboratoire IKER à la recherche sur les questions fondamentales concernant les bases cognitives et cérébrales de l’acquisition du langage dans des contextes plurilingues. 

Sur le campus d’Anglet, le projet du Learning Center ISA NUM sera livré courant 2027. Ce bâtiment accueillera des espaces dédiés à un nouveau parcours d'ingénieurs dans le domaine du numérique et des objets connectés, le reste des espaces ayant pour objectif le développement des formations de licence et de master du campus de Montaury. 

Les étudiants de ces nouvelles formations de bénéficeront d'infrastructures adaptées à l'enseignement comme à la recherche.

L’UPPA entend également développer ses activités dans le domaine du biomimétisme, grâce à la construction de ce tout nouveau bâtiment, qui accueillera, pour la partie enseignement supérieur et recherche, un laboratoire de recherche appelé IPREM Océan, des salles dédiées à l’enseignement et un fablab destiné à une formation de master ainsi que le centre de ressources CEEBIOS. Aucun site n’est pour le moment privilégié.

La construction d'un campus des sports est également prévue sur un des sites de la côte basque. Ce projet permettra le développement de la formation STAPS actuellement implantée à Anglet sur le campus de Montaury. Il comprendra un bâtiment tertiaire avec, en particulier, des bureaux et des salles d'enseignement ainsi que des équipements sportifs : un gymnase (salle sports collectifs équipé d’un mur d'escalade et une salle danse / combat) et un espace d'athlétisme. L'emplacement précis devrait être connu en octobre prochain.

Enfin, le dernier projet de la côte basque intitulé Nive 2025 consistera à la réalisation des études pour préparer la construction d'un bâtiment destiné à accueillir l'IAE, aujourd'hui implantée sur le campus de la Nive à Bayonne. Son implantation est prévue à Bayonne, mais la localisation exacte n’est pour le moment pas arrêtée. 

Réduire son empreinte écologique

L’Université de Pau et des Pays de l’Adour vient de finaliser son premier Bilan des émissions de gaz à effet de serre (BEGES), enregistrant sur une année 17.525 tonnes équivalent CO2, soit en moyenne 1,2 tonne par an et par personne (personnels et étudiants). Sans surprise, ce sont les déplacements qui représentent la plus grande part de ses émissions de gaz à effet de serre, suivi des émissions liées aux achats (23%) et aux immobilisations.

« Nous sommes dans la moyenne des établissements comparables au nôtre. L’intérêt de ce bilan est de mettre en lumière nos futurs domaines d’action pour réduire notre empreinte écologique. Cette principale source d’émissions s’explique par la pluralité des campus de l’UPPA ainsi que sa position géographique. Des choses sont déjà mises en place pour réduire notre empreinte écologique : la moitié de notre flotte de véhicule est électrique et nous favorisons déjà les mobilités douces ou les abonnements aux transports en commun de notre personnel. Mais nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir », note Laurent Bordes.

Le calcul des émissions GES est accompagné d’un plan de transition. En effet, chaque BEGES doit proposer un plan d’action concret et réaliste permettant de réduire l’empreinte carbone de l’établissement.

Enfin, l’énergie représente 9% des émissions des GES de l’établissement. Bien que cette part soit plus faible, ce domaine représente un levier d’action significatif pour réduire son empreinte carbone. « Nous sommes déjà rattachés au Réseau de Chaleur Urbain de Pau et nous sommes en cours de réflexion pour le même projet sur la côte Basque, mais nous avons encore des progrès à faire, notamment sur l’isolation des bâtiments par exemple », ajoute-t-il.

Le batiment des Lettres et Sciences humaines de l'UPPA, à Pau.

De nombreux travaux de rénovation et d’agrandissement seront réalisés au cours de cette année universitaire et iront dans ce sens. Sur le campus palois, le bâtiment initial IPRA sera finalisé ce mois-ci, tandis que les parties les plus anciennes du collège Sciences sociales et humanités (regroupant le bâtiment de Lettres et Sciences humaines et celui de Droit et Gestion) feront l’objet de remise en conformité. Les performances énergétiques seront, bien sûr, améliorées.

De plus, l'UPPA est en passe d’obtenir le label « Développement durable et responsabilité sociétale », une audition est prévue d’ici la fin de l’année. Pour l'obtenir, l'établissement travaille depuis deux ans sur trois axes majeurs : le bien-être et la qualité de vie pour les étudiants et le personnel, la réduction de l’empreinte environnementale et devenir un acteur du développement durable, à travers la formation et la recherche.

Une université ouverte sur l'international

L'UPPA encourage vivement la mobilité internationale de ses étudiants et de ses enseignants-chercheurs. De nombreux programmes d'échanges sont proposés avec des universités partenaires dans le monde entier.

Pour cette rentrée 2024/2025, les équipes enregistrent une hausse des candidatures d’étudiants étrangers (+1.800 par rapport à 2023). Cette évolution peut s’expliquer par la plateforme Monmaster, mise en place depuis l’an dernier, qui facilite les candidatures en ligne. Un diplôme universitaire international vient d’ailleurs d’être mis en place en cette rentrée scolaire.

Afin d’assoir son attractivité et de conserver son statut d’établissement d’exception au niveau européen et international, l’UPPA a officialisé l’achat de quatre nouveaux équipements scientifiques de pointe.

Enfin, l’année dernière a vu la fin du projet Re-UNITA et l’ouverture d’un nouveau cycle prévoyant l'élargissement des axes de recherche de l'alliance européenne UNITA. L’objectif de Laurent Bordes est depuis longtemps connu : créer une Université européenne multisites, en facilitant les passerelles et les mobilités des étudiants, mais aussi des chercheurs.

L'alliance UNITA continue ainsi d’évoluer en intégrant trois nouvelles thématiques : la santé globale, les transitions digitales et les sociétés inclusives. Ces nouveaux « hubs » s’ajoutent aux domaines déjà abordés, tels que l'énergie verte, le patrimoine culturel, l'économie circulaire et l’environnement, afin de répondre aux défis sociétaux actuels et de stimuler la collaboration entre les chercheurs des universités membres.

Noémie Besnard

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