Cultivé manuellement avec un soin tout particulier depuis au moins trois siècles à Trébons au cœur de la haute vallée de l’Adour, il a conquis le cœur des villageois, au point qu’on le retrouve dans quasiment tous les jardins familiaux.
Ici, on le consomme, cru ou cuit, tout au long de l’année. Primeur au printemps, demi-sec et sec à la fin de l’été, ou « cébars » (à partir de repousses) de novembre à avril. En confit, il se marie parfaitement avec le foie gras, le magret, la viande blanche…
Les chefs bigourdans et du bassin de l’Adour, avec quelques ambassadeurs de choix comme Jean-Pierre Saint-Martin (Le Viscos) à Saint-Savin, valorisent parfaitement sa saveur légèrement sucrée et sa délicatesse.
Fiers de leur culture traditionnelle sur ce territoire unique, les Trébonnais le célèbrent donc depuis 45 ans lors d’une fête, au mois de juin. Alors bien sûr, chacun aimerait bien le protéger et en garantir son origine, afin d’éviter les « contrefaçons ».
Après l’échec d’une première tentative collective, il y a une vingtaine d’années, un comité se charge aujourd’hui de protéger la semence (un dépôt de marque a été enregistré auprès de l’Institut National de Propriété Industrielle), de promouvoir le produit en participant à des salons, et de fédérer les producteurs.
Soutenus dans ces démarches par la Chambre d’agriculture des Hautes-Pyrénées, ces derniers voient leurs oignons s’inviter de plus en plus largement sur les tables des restaurateurs et des cuisiniers, grâce notamment aux initiatives de « Mangeons Ha-Py ».
Un travail est donc en cours pour obtenir une IGP (indication géographique protégée), mais aussi pour inciter d’autres agriculteurs à se lancer dans cette culture afin de pouvoir être mieux présent dans les circuits de distribution.
En attendant, les oignons de Trébons continuent de bénéficier des atouts naturels de leur berceau d’origine, et d’être soigneusement bichonnés par tous les amateurs.
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