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De nouvelles équipes pour les artisans du bassin Adour Gascogne

L’événement marquant des dernières élections aux Chambres de métiers et de l’artisanat est venu du 64 avec un changement de majorité ; le 40, le 65 et le 32 sont dans la continuité…
Au total, sur les 4 départements de ce bassin d’activité (Pyrénées-Atlantiques, Landes, Hautes-Pyrénées et Gers), on compte quelque 50.000 artisans. Plus que jamais, ils ont besoin de s’appuyer sur les missions essentielles confiées aux chambres consulaires.

Pour le Béarn et le Pays Basque, c’est donc un virage majeur qui s’amorce avec la victoire de la liste menée par Jean-Bernard Viven, menuisier à Casteide-Candau, avec à ses côtés Isabelle Elizabelar, cheffe d’une entreprise de maçonnerie à Itxassou. Leur équipe, « Fiers d’être artisans », soutenue par plusieurs organisations professionnelles, dont notamment la FBTP 64, l’Umih Pays Basque et l’Umih Béarn, ou encore la Cpme, l’a emporté sur celle portée par l’U2P, « La voix des artisans ».

C’est un véritable événement, puisque les sortants, rassemblés autour de l’U2P (Union des entreprises de proximité - Capeb, Cgad, Cnams, Cnatp), étaient aux commandes de la Cma 64 depuis plusieurs décennies. Mais aussi, parce que cette organisation reste majoritaire dans 9 régions sur 12, dont en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie. Pas étonnant donc que ce changement à la tête de la Chambre de métiers et de l’artisanat des Pyrénées-Atlantiques fasse l’événement. Les élus Basco-Béarnais, représentant plus de 19.000 artisans, auront aussi un rôle essentiel : ouvrir une ère de saine émulation avec leurs concurrents, qui sont restés majoritaires dans les autres départements du bassin Adour Gascogne (40, 65 et 32) et dans les instances régionales.

Lors d’une campagne électorale très animée dans le 64, les deux listes ont eu l’occasion de faire valoir des positionnements très différents sur de nombreux points. L’équipe, animée par Jean-Bernard Viven et Isabelle Elizabela, aura donc à coeur de faire évoluer cette institution consulaire pour donner un nouvel élan à la « Première entreprise de France », première aussi dans les départements. Nous aurons l’occasion d’y revenir prochainement.

C’est le président sortant de la Cma 64 qui devrait devenir président de la Nouvelle-Aquitaine, Gérard Gomez. L'U2P reste majoritaire sur la région, même si les listes « Fiers d’être artisan » ont été élues en Gironde, Creuse, Dordogne, Vienne et Pyrénées-Atlantiques.

En Occitanie, l’U2P l’a très largement emporté et c’est Joseph Calvi (président sortant de l’Ariège) qui prend le relais de Serge Crabié à la tête de la région.

Dans les Landes, Patrice Lartigue qui menait la liste « La voix des artisans » sera le nouveau président. Boulanger-pâtissier à Créon-d’Armagnac, il succèdera ainsi à Marc Vernier en s’appuyant sur une solide expérience puisqu’il déjà effectué 3 mandats à la Cma 40, comme membre associé, puis administrateur et secrétaire. Il compte bien apporter une dynamique nouvelle autour des problématiques majeures auxquelles sont confrontés les artisans, et particulièrement le recrutement.

Dans les Hautes-Pyrénées, Daniel Puges (U2P) est le seul président à se succéder à lui-même, avec une équipe renouvelée autour de lui. Electricien à Barbazan-Debat, il est élu à la Chambre de métiers et de l’artisanat du 65 depuis 12 ans. Il compte renforcer l’action prioritairement autour de la formation, mais aussi de la création et de la transmission des entreprises, dans un département qui compte 6.800 artisans.

Enfin, Philippe Archer (U2P également) prendra le relais de Guy Sorbadère. Exerçant dans le métier de la coiffure à L’Isle-Jourdain, il est 1er vice-président sortant. Il souhaite mettre l’accent sur la mutualisation des moyens des Cma pour optimiser le service des artisans.

« Nous nous opposerons d’une part à la fusion des CMA et des CCI pour continuer à défendre les spécificités des entreprises artisanales et d’autre part nous garantirons une gestion performante des Centres de formation d’apprentis, CFA, afin qu’ils répondent efficacement aux besoins en compétences des entreprises artisanales et au plus près des évolutions de nos métiers » a-t-il précisé lors de sa campagne électorale. Il s’engage également à mener une politique active de développement des activités artisanales dans les centres-villes et les villages.

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