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Votre territoire est en pleine mutation…
Patrice Laurent – Absolument, et d’autant plus que nous avons anticipé depuis des années les évolutions indispensables. En nous positionnant fortement au niveau des énergies renouvelables, de la chimie verte, de la sobriété ou encore de la décarbonation… nous avons créé une dynamique vertueuse dont nous pouvons être fiers. Sachant que cette approche tire l’ensemble des acteurs du territoire vers une grande exigence en matière de responsabilité sociale et sociétale.
Tout le monde est concerné ?
P. L. - Tout est connecté, tout se tient… Les grands défis à relever avec le réchauffement climatique ne doivent laisser personne indifférent. L’enjeu est de se développer avec résilience, mais aussi de faire baisser l’empreinte environnementale. Nous devons privilégier une économie circulaire vertueuse. Un bon exemple, la production de biogaz ici. Des grands groupes investissent pour bâtir les outils de production, tandis que des « petits » agriculteurs peuvent participer à l’aventure en apportant des biodéchets. Outre la production d’énergie renouvelable, le dispositif permet à ces derniers de bénéficier d’engrais « propres » pour leurs cultures. Il est important d’avoir ainsi des passerelles et des échanges entre des acteurs de toute taille. Chacun a besoin des autres, d’où l’importance d’avoir un territoire où règne le respect et la solidarité. Au niveau de la Communauté de communes, on prend soin de traiter les jeunes pousses aussi bien que nous le faisons pour les industriels ayant de gros projets d’investissements. On ne peut pas avancer efficacement les uns sans les autres. C’est une chaîne puissante parce qu’elle est à la fois économique et humaine.
Les initiatives sont nombreuses ?
P. L. – Très nombreuses, dans tous les domaines et avec une grande variété. Cela va par exemple, des initiatives prises par des vignerons, du côté de Bellocq et autour de Monein, à la production de lin à Mesplède, ou encore à l’usine familiale Verresatine à Hagetaubin dont l’excellence est réputée dans le monde entier. Lacq-Orthez a besoin de tous ces talents et de leur diversité. Comme le souligne régulièrement Alain Rousset, président de la Région Nouvelle-Aquitaine, l’innovation vient des territoires. Dans les prochaines années, nous devrons inventer d’autres approches dans des secteurs très variés. Nous avons récemment visité (près de Montpellier) de nouvelles formes d’habitat participatif : des maisons autour d’un vieux corps de ferme, commun à tous avec un projet de vie. On limite ainsi la consommation foncière et on donne une seconde vie à des habitats abandonnés.
Vous lancez le défi 150 Coups de Pouce…
P. L. – Plus que jamais, la volonté de la Communauté de communes est de mettre en valeur les talents, de les soutenir et de les encourager. A travers eux, il est important de susciter des vocations d’entrepreneurs, car il est vital qu’un certain nombre de pépites se créent ici ou s’installent sur nos communes. Ces entrepreneurs sont essentiels pour bâtir l’avenir de notre territoire. Nous allons mettre à l’honneur des talents qui vivent pleinement leur passion et qui en vivent. Ils ont une relation au travail qui peut servir d’exemple. Voilà pourquoi, nous souhaitons développer localement cette démarche de Coups de Pouce initiée par PresseLib’.
Vous souhaitez une solidarité de la part des entreprises leaders à travers ces Coups de Pouce ?
P. L. – Nous voulons effectivement convaincre les grandes entreprises du territoire d’offrir des Coups de Pouce pour valoriser les petites et moyennes activités. Ces dernières constituent un maillage exceptionnel dont tout le monde a besoin, y compris les leaders. Ce défi Coups de Pouce est aussi une manière d’illustrer très concrètement la richesse de notre territoire, de rendre les habitants fiers de leur territoire, pour qu’un maximum de personnes donne aussi un Coup de Pouce à ces pépites.
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