L’objectif est donc d’ouvrir une école à Lourdes pour initier des jeunes aux métiers de la laine. Portée par la Ville et L'Atelier, elle s'inscrit dans un projet de tiers-lieu afin de créer du lien social et partager des savoir-faire.
Le porteur de cette démarche insiste sur le fait que « grâce à la laine, il est possible de réaliser de nombreux produits de qualité : tapis de relaxation, marmites norvégiennes, couettes garnies de laine, sur-matelas... »
Relocaliser la transformation de la laine…
La laine est une matière d'avenir, en raison de ses propriétés naturelles. « Produite chaque année sur notre territoire de montagne, elle mérite toute notre attention pour le bien-être qu'elle apporte » précise le fondateur de L’Atelier partagé du feutre pyrénéen. « Confronté au problème du lavage des toisons avant toute transformation, nous voulons poursuivre les expérimentations de bio-lavage qui respectent l'environnement et économisent eau et énergie. Les jeunes formés à l'école de la transition écologique vont bénéficier de nos engagements et soutiens ».
Il faut savoir que les éleveurs sont dans l'obligation de tondre leurs bêtes pour préserver leur santé. Et, si elle n'est pas lavée pour être traitée, elle est alors considérée comme un « déchet agricole ». Avant la pandémie de covid, 90% des laines tondues en France partaient en Chine pour y être lavées, puis transformées. Une aberration sur le plan écologique et même économique qui a été arrêtée. Mais, malheureusement, faute de circuits de lavage et de valorisation dans la région, les éleveurs ovins se retrouvent avec des stocks de plusieurs années sur les bras. D’où l’importance de cette initiative en Bigorre.
Contrairement au lavage industriel de la laine qui consomme beaucoup d'eau et d'énergie, la méthode du bio-lavage que veut développer L’Atelier consiste à utiliser la fermentation naturelle en maturation dans des bacs.
L'amorçage de cette fermentation anaérobie nécessite un apport initial de chaleur, fourni par des panneaux solaires photovoltaïques. Outre les bacs de stockage, un système de récupération d'eaux de pluie sera disposé en amont.
Enfin, le bassin de décantation qui recueillera les eaux de rinçage (en l'absence de produits chimiques de lavage) accueillera des plantes de phyto-épuration.
COUPE DE POUCE
Vous pouvez encourager L’Atelier partagé du feutre pyrénéen à Gerde, directement sur sa page Facebook
N’hésitez pas à en parler autour de vous et à faire connaître la cagnotte en ligne lancée sur la plateforme Ulule. Le premier palier de 4.000 euros est déjà quasiment atteint ; deux autres paliers suivront. Dans un premier temps, il s’agit d’acquérir une partie des équipements pour la formation des jeunes au sein de l'école.
Rendez-vous sur la plateforme Ulule, cliquez ici
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