Il y a tout juste huit ans, Michel Niquet créait son entreprise, Nimitech et l’installait à Bagnères-de-Bigorre. Un pari sur l’avenir de la part de cet ancien élève de l’École nationale d’ingénieurs de Tarbes (ENIT), devenu enseignant agrégé, avec toutefois en main un projet qui allait devenir réalité : développer des solutions composites pour l’aéronautique, la défense et le spatial.
Et le pari est en passe d’être réussi.
Ce qu’il faut savoir…
Avec à ses côtés un maître de conférences de l’École, Sébastien Mistou et un docteur en matériaux, Toufik Djilali, l’aventure prend forme. L’alliance des potentiels et des compétences fait de la jeune entreprise un partenaire idéal pour les mastodontes du secteur qui butent sur des problèmes spécifiques et très pointus, de la conception jusqu’à la présérie.
C’est ainsi que son carnet de commande s’est enrichi de noms prestigieux, tels Safran, Thales Alenia Space, Safran, Latécoère, Zodiac Aerospace, Liebherr, SKF, le Cnes, ou Alstom, pour les plus connus.
D’ailleurs, Nimitech a été saluée par notre confrère L’Express-L’Expansion comme l’une des dix boîtes les plus en pointe de la région tarbaise, catégorie recherche. Sans doute parce l’hebdomadaire a pris en compte la quinzaine de brevets que l’entreprise a déposés dans le domaine de la fabrication de pièces composites, en particulier dans le thermodurcissable tiède, qui résiste à une température de 350°, et d’un coût inférieur à 30% aux pièces utilisées jusqu’alors en aéronautique.
Naturellement, le carnet de commande se remplit, permettant à Nimitech de racheter Hacoma, société lotoise installée à Leyme, qui développe des productions à base de matériaux composites thermoplastiques. Elle a aussi accueilli à son capital Florent Batistella, ancien dg de Converteam, qui y réinvestit une petite partie des 200 millions qu’il a retirés de la vente de sa société ; l’autre étant allée très certainement au rachat de l’Hôtel Dax Thermal et à celui du chantier Guy Couach.
Si l’entreprise réalise un chiffre d’affaires de 1,5 million d’euros, elle vise désormais plus haut, renforcée par son nouveau partenariat et mue par la même ambition, avec en ligne de mire les 5 millions, qui la feraient passer comme un acteur essentiel du secteur. Ce qui est parfaitement réaliste et même carrément envisageable.
Bagnères-de-Bigorre possède un joyau de plus !
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