On se souvient tous de nos esprits rebelles qui, à l'école, utilisaient les moteurs de recherche pour se rendre sur des sites de jeux, des réseaux sociaux, ou d'autres plateformes destinées aux adultes. Déjà, il existait une protection nous empêchant d'y avoir accès. Mais, des parades existaient.
« Que ce soit volontaire ou non, en tapant des mots-clés dans la barre de recherche Google, on peut tomber sur n'importe quoi, et sur des contenus très souvent inadapté aux enfants. En tant que papa, et professionnel de l'informatique, j'ai eu envie de proposer une solution sûre pour les écoles, facile à utiliser et qui permettrait aux enfants de se former à l'informatique, sans prendre de risques de tomber sur des contenus sensibles », commence Richard Bécard.
C'est ainsi qu'est née NetifulBot, il y a de ça deux ans. « J’ai commencé à travailler sur le projet en 2018. Au début, nous pensions créer un logiciel, puis je me suis rendu compte qu'il était très facile à contourner et à désinstaller. Alors je me suis orienté vers une solution matérielle ».
Ce n'est pas un projet business, c'est un projet sociétal
Netiful-Bot se présente sous la forme d'un boîtier, que les écoles branchent entre leur box internet et les ordinateurs. « On l'a voulu le plus simple possible. En moins de 5 minutes le dispositif peut être installé et prêt à fonctionner. Il protège ensuite les enfants de contenus inappropriés comme la violence, la pornographie, etc. »
Avec des milliers de sites internet qui se créent chaque jour, il semble difficile de pouvoir tout maîtriser. Et pourtant... « Nous avons notre propre algorithme, DynaBot, qui détecte tous les contenus indésirables. Les sites sont systématiquement bloqués. Et les établissements peuvent également ajouter manuellement des sites, réseaux sociaux dans la liste, selon leurs besoins ».
La démarche a déjà séduit plus de 400 écoles partout en France. « On a juste rendu le système plus complet et plus simple. Et je pense que c'est ce qui plaît. Nous avons des clients dans les Landes, majoritairement, mais aussi en région parisienne, à Narbonne, Concarneau, etc. On a même les écoles de Wallis-et-Futuna ! »
Une démarche abordable et responsable
Avec NetifulBot, on est dans le Made in France. Made in Dax pour être précis. « Les boîtiers sont issus de l'impression 3D, et sont en bioplastique. Ils sont donc biodégradables et compostables. Nous utilisons une carte électronique basse consommation, pour avoir moins de composants à utiliser, et ainsi éviter une surproduction ».
Ces démarches permettent de minimiser grandement le coût du produit final. « On est 3 à 4 fois moins cher que les autres solutions similaires. Le dispositif est accessible à 199 euros HT, comprenant une assistance et des mises à jour pendant un an. Ensuite, nous avons des forfaits d'un an, trois ou cinq ans ».
La démarche s'est d'ailleurs étendue aux particuliers en plus des établissements scolaires. « A la maison, le dispositif agit plus comme un contrôle parental. Le boîtier se branche à la box, et émet un Wi-Fi auquel les parents connectent les appareils des enfants. Ainsi, ils sont protégés, et les parents peuvent surveiller que tout fonctionne bien ».
Richard Bécard et les quatre autres personnes qui travaillent autour de ce projet ont encore des pistes pour le développer. « L'idée serait d'ajouter plein d'outils, toujours en conservant la facilité de compréhension et d'utilisation. Ce n'est clairement pas un projet business. C'est un projet sociétal qui répond à une vraie problématique. Il n'y avait rien dans les écoles. Aujourd'hui, nous leur proposons Netiful », conclut Richard Bécard.
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