La jeune pousse grenobloise se positionne entre agriculture et chimie. Elle a mis au point un procédé très innovant pour extraire la chitosan à partir de carapaces de minuscules crevettes (krill), de larves d'insectes et d'un champignon (mycélium). 100% de ses chitines sont extraites de ses propres bio-ressources. « Nous maitrisons ainsi toute la chaine de production jusqu’au chitosane final ».
L’usine de Lacq s’étendra sur 1,2 ha, comprenant notamment une unité pour l’élevage des larves et la production de mycélium, un bâtiment d’extraction et de purification, un laboratoire de recherche et des bureaux.
Un marché de niche au décollage…
La production de cette molécule représente un enjeu mondial, dans un marché contrôlé à 90% par la Chine. L’objectif est de s’imposer comme le producteur référence en Europe.
Krill, le mini crustacé, est pêché dans l’Antarctique. Il est réputé pour son huile riche en oméga-3. L’usine de Lacq sera alimentée par des pêcheurs norvégiens. Le chitosane extrait servira par exemple à réaliser du tissu humain biocompatible.
La molécule, aux propriétés anti-oxydantes, antibactériennes et antifongiques, permettra également la fabrication de lentilles cornéennes. Elle sera également utilisée pour la fabrication de pansements hémostatiques d’urgence, de prothèses cardiovasculaires ou de prothèses contre l’arthrose. Et ce n’est pas tout. Elle entre dans des traitements de régénération des nerfs et contre le cholestérol, ou encore dans le domaine orthopédique.
Le chitosane vise aussi les produits de beauté anti-âge et la fabrication de crèmes, de rouges à lèvres et de lotions. Il aura certainement des débouchés majeurs au niveau des soins capillaires, en permettant de former un film élastique sur les cheveux, renforçant la fibre capillaire. Ses propriétés antibactériennes seront précieuses pour la fabrication de soins buccaux.
La molécule pourra être très utile pour le traitement de l’eau, comme agent coagulant pour les composés organiques et inorganiques, et pour lier les métaux lourds toxiques présents dans les eaux usées industrielles.
L’implantation sur le bassin de Lacq est accompagnée par la communauté de communes de Lacq-Orthez (CCLO), TotalEnergies Développement régional et la Sobegi.
Informations sur le site internet de Alpha Chitin
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