Pékin a annoncé, ce 11 novembre une modification des mesures anti-dumping frappant les brandys européens, dont les alcools français. Depuis le 11 octobre, les exportateurs subissaient des cautions douanières massives, oscillant entre 30,6% et 39% de la valeur de leurs produits, un obstacle financier majeur pour ces petites structures.
Cependant, dès vendredi, cette caution sera remplacée par une simple lettre de garantie bancaire, selon le Bureau National Interprofessionnel du Cognac (BNIC). Si cette mesure n’abolit pas les restrictions, elle allège les contraintes financières des exportateurs en évitant l’avance de fonds immobilisés.
Pour Raphaël Delpech, directeur du BNIC, cette décision marque un geste politique d’ouverture. Elle témoigne d’une écoute des arguments français, ouvrant la voie à un climat plus serein. Une dynamique renforcée par la récente participation de Sophie Primas, ministre française déléguée au Commerce extérieur, à la Foire internationale des importations de Shanghai, où elle a plaidé pour un apaisement des relations bilatérales. Elle a également suggéré un possible échange entre Emmanuel Macron et Xi Jinping lors du G20 au Brésil.
Cette détente sera au cœur de la rencontre entre le président français et les représentants des filières cognac et armagnac prévue à l’Élysée. La diplomatie est considérée par tous les acteurs comme l’unique solution viable, comme l’a rappelé Florent Morillon, président du BNIC, devant le Sénat fin octobre.
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