Cette filiale du Leader mondial des spécialités minérales et matériaux avancés pour l’industrie, a récemment ouvert ses portes pour faire découvrir ce fleuron pyrénéen. Ce groupe qui emploie 14.000 personnes dans 40 pays et exploite 32 sites industriels en France, a racheté l’usine de Beyrède en 2017. À l’origine, en 1906, l’entreprise Abrasif du Sud-Ouest y produisait de l’aluminium.
Le corindon brun, l’alumine zircone et l’alumine frittée, fabriqués sur place, ont donc la particularité d’être extrêmement durs. L’échelle de dureté de Mohs les évalue à 9/10. Ces matériaux ont aussi une très haute température de fusion leur permettant de résister à des chaleurs extrêmes.
L’utilité de ces matériaux est certes peu connue, mais nous est commune dans la vie de tous les jours. Le corindon, sert à la fabrication du béton réfractaire, il est aussi utilisé dans des applications abrasives. L’alumine, quant à elle, est surtout utilisée en sidérurgie grâce à son extrême ténacité, le matériau peut absorber beaucoup d’énergie.
Le procédé de fabrication est très simple. Les matières premières (les roches) sont mélangées en fonction du résultat souhaité et sont chargées dans des fours. Trois électrodes sont introduites pour créer un puissant arc électrique qui va fondre le mélange à plus de 2000 °C. La matière en fusion est coulée dans des lingotières en acier. Ces dernières sont ensuite démoulées puis les blocs de roche sont concassés, broyés et tamisés pour fabriquer les différentes granulométries souhaitées par les clients.
L’histoire de l’usine est liée à la présence d’un barrage sur la Neste, en amont, qui produit l’énergie électrique nécessaire. Sa proximité avec la centrale hydroélectrique lui confère une production avec 95 % d’énergie décarbonée, contribuant à ses objectifs d’engagement de réduction des émissions de gaz à effet de serre. De plus, les installations sont régulièrement dépoussiérées par des filtres et l’usine recycle directement ses propres déchets.
L’entreprise a aussi opté pour un mode de fonctionnement unique. Les fours arrêtent de fonctionner l’hiver afin de maximiser l’électricité disponible. Son activité saisonnière lui permet de tenir compte des contraintes que peut avoir le réseau électrique comme ça a pu être le cas en hiver dernier.
L’usine de Beyrède est la première industrie de la Vallée d’Aure. Elle emploie 90 personnes pour fournir 200 clients dans de nombreux pays.
Matthieu Leperlier
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