Publié le 03 mai 2022 à 20h06

Thibault Tranchard a conçu la ToyBoard, utile et éthique

Lancée à Anglet en 2016, cette jeune pousse s'est développée rapidement, avec des planches inédites plébiscitées aussi bien par le secteur médical que par les amateurs de surf.

C'est pour Jules, son neveu de 4 ans, que Thibault Tranchard a imaginé la première ToyBoard. « Je refaisais les aménagements de mon bateau, et j'ai eu l'idée, avec des chutes de mousse, de concevoir une petite planche de surf pour lui permettre de s’amuser ».

« Avec le reste de la famille, on s'est dit que ça allait être marrant de le voir galérer, et ça a été le cas ! Mais au fur et à mesure, Jules à beaucoup progressé ».

C'est le sens de l'équilibre qui est sollicité avec ces ToyBoards, dont les professionnels de santé se sont vite approprié l'utilisation. « Je vendais les premières planches sur des marchés, et de plus en plus de kinés et de préparateurs physiques se présentaient pour acheter mes produits ».

Aujourd'hui, le secteur médical représente la majeure partie de sa clientèle, mais la cible initiale revient à la charge. « Au départ, le but était donc d’apprendre à mon neveu à se tenir sur une planche. Puis, le secteur médical s’y est intéressé. Petit à petit, le surf a repris ses droits, avec notamment des amateurs qui s'entraînent hors de l'eau ».

Des valeurs fortes…

ToyBoard produit en moyenne 2.500 planches par an, sans la moindre publicité, sans la moindre prospection. « Je laisse la planche s'imposer d’elle-même. Si le produit doit fonctionner, il fonctionnera. Je n'ai pas envie de faire beaucoup d'argent avec ce projet, mais d'aider les gens. J’aime me dire que j'ai vendu une planche à quelqu'un qui en avait besoin, et que ça lui a peut-être permis d'éviter une opération ou des séances douloureuses chez un médecin ».

Autre valeur forte de Thibault Tranchard, une production locale et la plus éthique possible. « On a deux types de planches, pour les professionnels et pour les particuliers. Les premières sont recouvertes d'un enduit PVC, plus facile à nettoyer. Ce dernier est produit en France, et les planches sont ensuite sérigraphiées à Biarritz ».

« Pour les particuliers, les planches sont faites en polyester, qui devrait bientôt être composé à 100% de matières recyclées. Les planches sont ensuite sublimées à Biarritz », explique le créateur.

Toutes les planches sont ensuite cousues à Puyoo, avant d'être envoyées à Peyrehorade où elles sont entreposées avant d'être livrées. « L'entreprise avec qui on travaille emploie environ 80% de personnes en insertion ou en réinsertion professionnelle. Cela donne encore un peu plus de valeur à ce que l'on fait ».

Au-delà de la France, c'est notamment en Angleterre, aux Etats-Unis ou encore au Brésil que les ToyBoards se vendent. « Avec la crise sanitaire, et d'autres aléas, nous avions un peu mis de côté les livraisons, mais nous les avons reprises progressivement. Il y a une demande dans ces secteurs et si nous pouvons les aider comme nous aidons en France, c'est avec grand plaisir ».

Thibault Tranchard a de belles idées pour continuer à développer son projet, qui mobilise trois personnes, dont une qui est salariée. « Nous avons envie de continuer d'évoluer vers un travail encore plus éthique, et valoriser les acteurs locaux. Par exemple avec la mousse contenue dans nos planches, qui est faite à Hagetmau », conclut-il.

Plus d'informations sur le site internet de ToyBoard