C'est au Canada que Catherine Marée découvre les pickles. Elle adore, et à son retour en France, elle associe cette découverte à son envie de travailler des légumes bio locaux. « C'est très peu répandu en France. J'avais envie de proposer une alternative gourmande et surtout végétale à l'apéro », commence-t-elle.
En tant que cuisinière amatrice et amatrice de cuisine, le créneau était parfait. « J'ai eu une formation pour développer mes connaissances. Entre faire un produit chez soi dans sa cuisine, et le faire pour la vente, il y a des contraintes. C'est dans un lycée agricole dans les Landes que j'ai eu cette formation, avant d'effectuer quelques stages en entreprise ».
Une fois son apprentissage terminé, Catherine Marée se lance, seule, dans la création de Pikoka. Enfin presque. « Je suis seule pour la cuisine, l'étiquetage, les livraisons, etc. Mais je travaille beaucoup avec des fournisseurs et distributeurs locaux ». Ainsi, en plus de ses fruits et légumes qui sont exclusivement de la région, elle est en relation avec un fournisseur local de bocaux, les étiquettes sont produites à Anglet, et pour tout le côté virtuel, c'est également d’ici.
Cette proximité avec le territoire, Pikoka l'entretient jusque dans la vente de ses produits. « J'ai déjà eu l'opportunité de vendre notamment à Paris, mais j'ai refusé. Je me dis que dans ma démarche de proximité, en limitant les trajets et les déplacements, commercialiser mes produits aussi loin est incohérent... ».
On retrouve donc les produits de Pikoka dans des épiceries fines, des magasins bios, et des magasins de producteurs, uniquement dans le Sud-Ouest.
Des valeurs personnelles fortes
En plus de la proximité, Catherine Marée instille dans son activité des valeurs écologiques. « J'essaie de limiter le plus possible mon impact sur l'environnement. Faire du bio local va dans ce sens. Je m'assure aussi que les verrines soient réutilisées, comme le sont les cagettes ». Ces cagettes, qui lui permettent de livrer ses distributeurs, sont usagées et collectées auprès des magasins « Je n'utilise ni carton neuf, ni papier bulles, ni plastique à usage unique ».
« Je pense que c'est important de pouvoir travailler comme je l'entends. Je fais ce que je veux, comme je le veux, avec mes principes et mes valeurs », se réjouit-elle. Une démarche qui plaît également aux consommateurs, qui ne se privent pas pour exprimer le plaisir qu'ils ont à la dégustation.
« Je pense que c'est le goût qui plaît dans un premier temps. Et puis, c'est une alternative pour manger moins de viande. Ce sont des produits végétariens et surtout authentiques. Ils sont cuisinés comme à la maison ».
« C'est valorisant, reconnaissant. J'apporte du plaisir aux gens. Et ils sont également très compréhensifs sur ma démarche. Comme mes produits sont de saison, dès qu'il n'y en a plus, il n'y en a plus. Les clients le comprennent et je peux les orienter vers d'autres produits pour compenser ».
Pour la suite de Pikoka, Catherine Marée a des idées pleins la tête. « J'ai envie d'élargir la gamme de produits. Faire des pickles de nouveaux légumes, et des houmous avec de nouvelles légumineuses. Puis, j'ai aussi envie d'élargir ma proposition de produits, avec autre chose que des pickles et du houmous... », conclut-elle mystérieusement. Le tout, en conservant ce respect qu'elle entretien, aussi bien envers ses clients que pour l'environnement.
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