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Maïsadour transmet son activité salaisons à Fipso

MVVH (holding de Maïsadour, Vivadour et Val de Sèvre), qui exploite Delpeyrat, Comtesse du Barry, Sarrade, Delmas et Salaisons pyrénéennes, veut se concentrer sur le canard et le poisson…
MAISADOUR 7
L’Autorité de la concurrence avait donné son feu vert à l’opération le 8 avril dernier : l’acquisition de Delpeyrat-Chevallier et Salaisons pyrénéennes par Fipso est désormais actée.

Basé à Lahontan (64), le groupe coopératif Fipso (Filière Porc du Sud-Ouest) avait notifié le 17 mars dernier un projet d’acquisition des sociétés Delpeyrat-Chevallier et Salaisons Pyrénéennes, jusqu’ici propriétés de la holding MVVH, qui gère les marques du pôle gastronomique de la coopérative Maïsadour. Le rachat vient de se concrétiser.

Spécialisées dans la transformation de jambons crus (en particulier IGP et Label rouge) et la production de salaisons de porc, les entreprises Delpeyrat-Chevallier et Salaisons Pyrénéennes, respectivement domiciliées à Sauveterre-de-Béarn (64) et à Ibos (65), pèsent ensemble plus de 70 millions d’euros de chiffre d’affaires (51 pour la première, 22 pour la seconde).

Leur activité s’étend sur un total de 5 sites : en effet, Delpeyrat-Chevallier dispose aussi d’implantations à Aïcirits et Orthez, et Salaisons Pyrénéennes d’un établissement secondaire à Bordères-sur-l'Échez (65). Les produits des deux sociétés sont écoulés en grande distribution.

Une cession stratégique…

On sait que depuis deux ans, Maïsadour cherchait de nouveaux partenaires pour ces activités de charcuterie et des salaisons, lancées par la coopérative il y a une dizaine d’années en procédant à différents rachats (Montagne Noire, Chevallier, Salaisons Pyrénéennes). Plusieurs acteurs s’étaient déjà montrés intéressés, avec des propositions allant de la participation à hauteur de 10% jusqu’à la reprise totale.

Les crises aviaires, des gilets jaunes et du covid auront finalement poussé la holding à se tourner vers la seconde option. La direction de MVVH a notamment invoqué l’importante mobilisation de capital associée au stockage des produits pour leur affinage.

Le repreneur, qui opère déjà dans l’élevage, la collecte, l’abattage, la découpe et la distribution de viande de porc, complète ainsi son offre avec de la charcuterie à base de viande crue. On rappelle que le groupe Fipso fédère 250 éleveurs, travaille sur 4 sites et vend une bonne cinquantaine de milliers de tonnes de viande de porc par an.

En 2019, son chiffre d’affaires s’est monté à près de 128 millions d’euros. Pour le reste, pas d’inquiétude du côté de l’emploi : l’ensemble des salariés de Delpeyrat-Chevallier et de Salaisons Pyrénéennes seront conservés par Fipso.

Concernant le groupe Maïsadour, l’opération doit permettre de se concentrer sur les autres savoir-faire de son pôle gastronomique, à savoir le canard et le poisson d’élevage. Il a également été précisé que la commercialisation des produits Delpeyrat concernés par cette cession sera assurée par MVVH jusqu’au terme des contrats déjà passés avec les enseignes.

Plus d’informations sur le site internet, cliquez ici

 

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