Notre très distingué et très illustre confrère « Le Figaro » l’avait classé il y a quatre ans « roi du Madiran ». Un titre tout à fait mérité pour Alain Brumont, ce vigneron parti de rien et aujourd’hui à la tête d’une entreprise florissante, le « Château Bouscassé », tête de pont du vin de Madiran, à qui il a donné ses titres de noblesse.
La preuve : le Japon lui ouvre aujourd’hui les bras. Une bien belle histoire, vraiment.
Ce qu’il faut savoir…
Tout a commencé il y a plus de trente ans, lorsque Alain, éduqué au vin par son vigneron de père, achète un domaine en mauvais état : le château Montus, en revendant un moulin qu’il avait retapé.
Des journées de 17 heures, pas de salaire, mais une volonté sans relâche, voilà son ordinaire, avant de reprendre le château familial, le Bouscassé, en 1980.
Deux ans plus tard, il obtient pour son vin une médaille d’or et en 1985, son millésime devance l’ensemble des crus classés de Bordeaux, lors d’une dégustation à l’aveugle. Mieux encore, en 1991, son vin rouge est classé au concours de Montréal Meilleur vin au monde. Pas moins…
Son succès, il le doit à sa force de travail, bien sûr, et surtout à son œil, qui lui a fait repérer (et acheter) les meilleurs terroirs de l’appellation. Et en sa croyance dans le tannat, ce cépage rouge venu du Béarn, qui apprécie des sols sableux et graveleux, donnant des vins acides, mais aussi fruités et charpentés.
Un cépage qu’Alain a introduit il y a huit ans au Japon et qu’il va faire planter dans la région de Hokkaido. Il peut pour cela compter sur l’appui de Shinya Tasaki, meilleur sommelier au monde et président de la Sommellerie mondiale, ainsi que sur celui d’une délégation nippone venue effectuer en ses terres un voyage d’études.
Déjà roi, déjà médaillé d’or, Alain Brumont va ajouter à son curriculum la fonction de consultant. On en connaît de pires !
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