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Vivadour reste dans le vert et garde le cap

Les 3 pôles productions animales, semences et vinicole ont tiré l’activité du groupe coopératif de Riscle qui se diversifie et s’adapte aux nouveaux modes de consommation…
VIVADOUR
En dépit d’une collecte céréalière 2018 jugée « historiquement faible » par Vivadour, le chiffre d’affaires du groupe coopératif gersois a finalement atteint 452 millions d’euros sur l’exercice 2018-2019, soit une progression de 3%. Avec, cerise sur le gâteau, un résultat net positif.

Comme cela a été précisé lors de l’assemblée générale de ce mercredi 4 décembre, l’activité céréalière est en mutation. À la culture du maïs, en diminution, se sont substitués le soja et d’autres céréales.

Là-dessus, « la culture du bio continue de progresser pour atteindre désormais 20% de la sole. Avec la baisse significative de l’utilisation des produits phytosanitaires et des engrais, le groupe réorganise ses moyens de commercialisation sans pénaliser ses adhérents », précise Vivadour, qui rassemble aujourd’hui 4.800 agriculteurs et emploie un millier de salariés.

Semences, viticulture et productions animales en vedette…

Sur l’exercice, l’activité du groupe de Riscle a été tirée par ses 3 pôles productions animales, semences et viti-vinicole. Le premier pèse aujourd’hui 35% des revenus. On se souvient qu’en octobre 2018, Vivadour avait inauguré un bâtiment de 6.000 poules pondeuses à Tayboscq en vue du lancement d’une filière œufs bio, en partenariat avec la société Cocorette. Depuis, ont été produits 5 millions d’œufs sous la marque « Œufs Bio du Gers ».

Cette filière a permis d’ajouter un débouché à la production de céréales bio, via le groupement de nutrition animale Sud-Ouest Aliment (qui associe Vivadour à Maïsadour et Val de Gascogne).

« Dans la filière volailles de chair, il est à souligner la réussite dans la mise en place du premier cahier des charges bien-être animal en volailles Label Rouge avec Casino », ajoute Vivadour.

Du côté des semences, le groupe coopératif indique que son réseau de producteurs, ses investissements dans l’usine de Riscle et ses partenariats ont permis de conforter ce pôle. Sa filiale GSN Semences (qui commercialise 500 variétés), premier producteur français de semences potagères, a encore progressé en Afrique, où elle dispose d’une antenne ivoirienne.

Ces semences potagères représentent autour du tiers de l’activité du pôle. « La collaboration de Vivadour avec une société de recherche à l’international permet d’accéder à de nouveaux marchés sur le pourtour méditerranéen, au Moyen Orient et en Amérique du sud », précise également le groupe.

Enfin, le pôle « viti-vinicole » de Vivadour a lui aussi enregistré de bons résultats. En août 2018, avait été annoncé le renforcement de l’union CVG qui lie le groupe aux Vignerons du Gerland, avec l’objectif d’une mise en commun des outils de vinification et du personnel. Ce qui fait de facto de CVG le leader français du vin blanc en vrac, et un acteur européen significatif dans les blancs et les rosés.

Vivadour s’est aussi diversifié en investissant le marché des spiritueux à travers la production d’eaux de vie de vin, en partenariat avec le négociant Villevert. Une évolution qui a nécessité des investissements dans un outil de distillation à Gondrin et dans la logistique : son stock de 20.000 hectolitres d’alcool pur ferait désormais aussi de Vivadour « le premier acteur dans le domaine des spiritueux ».

Démarche environnementale et nouvelle gouvernance…

Au-delà des différents pôles, le groupe dans son ensemble a poursuivi ses efforts en matière environnementale, en particulier dans les domaines de la gestion de l’eau et des énergies renouvelables. Tout en assurant sa transformation technologique via des projets innovants comme « M-Cube », qui « franchit une nouvelle étape avec le développement de l’installation de méthanisation à l’échelle d’une exploitation agricole », ou encore comme « Biotricity », projet de « filière biomasse agricole destinée à alimenter une unité de cogénération », qui devrait démarrer en 2020.

Cette année, la coopérative gersoise a aussi revu sa gouvernance, après le départ de son directeur général, Franck Clavier en août dernier. Une direction collégiale a été mise en place, avec des directions métier plus indépendantes et autonomes. Vivadour va recruter un directeur de la stratégie et du développement coopératif pour épauler son président Jean-Marc Gassiot.

Mais philosophiquement, les ambitions de Vivadour demeurent les mêmes : « intensifier sa stratégie de diversification garante d’une agriculture plurielle » et continuer à « structurer ses filières en agro-chaînes sans jamais perdre de vue le revenu disponible de l’agriculteur céréalier, de l’éleveur de volailles, de palmipèdes, de bovins et du viticulteur ».

C’est bien connu : ne jamais mettre tous ses œufs dans le même panier !

Plus d’informations sur le site internet de Vivadour – cliquez ici

https://youtu.be/2A22fSc45HI

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