Pour mieux connaître Abengoa, il est préconisé de parler espagnol, car c'est sur leur site Internet que l'on peut mieux connaître les Espagnols du bioéthanol.
Et que de chemin parcouru depuis leur création à Séville, le 4 janvier 1941, par deux ingénieurs et un capital initial de 180.000 pesetas, soit l'équivalent de mille euros.
Aujourd'hui, l'entreprise, leader dans le domaine de l'énergie, est présente dans plus de 70 pays. En 2008, leur chiffre d'affaires était de 3.1 milliards d'euros. Quel chemin, vous disait-on.
Ce qu’il faut savoir…
Et ce chemin croise un jour de 2007 le paysage de notre Béarn, puisqu'ils s'installent à Lacq. Pour ceux qui emploient quelque 26.800 personnes sur la planète, 65 occupent le site béarnais. C'est même là qu'ils vont investir de façon conséquente (190 millions d'euros) pour créer leur seule usine européenne non espagnole.
Le gros consommateur de maïs (c'est ainsi qu'il produit son énergie de bioéthanol) devient un client sérieux (doux euphémisme) pour les producteurs de maïs du Sud-Ouest puisqu'il en consomme environ 500.000 tonnes par an. Et c'est ainsi que l'on voit, chaque jour, quelque 70 camions de maïs approvisionner l'usine de Lacq. Pour une production, tenez-vous bien, de 220.000 mètres cubes par an de bioéthanol.
Mais Abengoa n'a pas dit son dernier mot, et cherche actuellement une entreprise déjà existante en Europe où développer une usine de nouvelle génération. Bien entendu, Lacq est dans la liste des possibilités, et si les pouvoirs publics locaux et les producteurs sont persuasifs, il est possible qu'Abengoa choisisse le Béarn pour ce projet d'envergure.
Ne reste plus qu'à croiser les doigts pour l'espoir, et à montrer patte blanche ou du moins maïs mûr pour remporter l'affaire. Pas besoin de faire un dessin sur les singulières conséquences économiques pour notre région si pareille décision aboutissait. Alors, lacquera ou lacquera pas ?
http://www.abengoa.es
Réagissez à cet article
Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire