Philippe Saux, Christian Pèes et Luc Lemaire
Philippe Saux, qui dirigeait jusqu’ici le pôle semences de la coopérative, se voit confier la direction générale du groupe. Luc Lemaire, actuel secrétaire général d’Euralis, a quant à lui été nommé directeur général adjoint « en charge des fonctions groupe et de la gouvernance coopérative ». Les deux prendront leurs nouvelles fonctions au premier trimestre 2020.
Le vent du changement est en train de souffler du côté de Lescar. Après le départ du DG Pierre Couderc, annoncé en avril dernier, le groupe coopératif Euralis avait souhaité se donner le temps de la réflexion pour nommer son successeur.
Et c’est donc Philippe Saux, 54 ans, originaire de Saint-Gaudens et agronome de formation, qui reprendra le flambeau au premier trimestre 2020, vraisemblablement dans la foulée de l’AG d’Euralis, prévue le 8 février prochain.
Promotion interne pour un pur produit de la maison, donc, puisque l’actuel dirigeant du pôle semences (en place depuis la rentrée 2014) en avait auparavant piloté la filiale espagnole, les finances et la stratégie. Dans l’attente de sa prise de fonctions, il occupera un poste de directeur général délégué, toujours en charge du développement du pôle semences mais aussi de « l’encadrement de l’ensemble des projet stratégiques », tandis que Christian Pèes continuera de cumuler présidence et direction générale pendant quelques mois.
De nombreux dossiers sur la table
« Nous sommes très fiers de porter un collaborateur important de notre groupe à sa direction générale, a expliqué ce dernier. Je sais que Philippe Saux saura assurer le développement d’Euralis grâce à son excellente connaissance de la coopération agricole, ses qualités de management avérées, ainsi que son expérience du développement en France comme à l’international ».
La nomination de Philippe Saux, souvent décrit comme un homme de consensus, s’accompagne par ailleurs de celle de Luc Lemaire, actuel secrétaire général et futur directeur général adjoint. « Ces nominations interviennent dans le cadre de la réorganisation du groupe menée par le président et le bureau depuis avril 2019 », précise le groupe coopératif.
La nouvelle équipe dirigeante participera sans doute de façon active à la définition d’une nouvelle feuille de route, laquelle sera dévoilée pendant l’AG à venir. Entre réorganisation du pôle agricole et valorisation du service rendu aux agriculteurs, travail sur les filières locales, les circuits courts (Euralis a inauguré en avril un premier magasin coopératif, « La Table des Producteurs », à Sainte-Eulalie) et la qualité (les premiers foies gras et viandes de canard label rouge de la marque Maison Montfort seront commercialisés cet automne) pour le volet alimentaire, ou encore développement du pôle semences à l’international, les chantiers ne manqueront pas.
En cette rentrée, Euralis peut, ceci dit, se réjouir : à l’issue de la moisson d’été, le groupe évoque un bilan « globalement positif », avec des rendements 20% plus élevés que l’an dernier, une qualité « au rendez-vous », et une estimation de 150.000 tonnes récoltées « pour l’ensemble des espèces ». Cerise sur le gâteau, les marchés « sont favorables » aux agriculteurs, « avec des prix à la hausse ».
Euralis fédère aujourd’hui 12.000 agriculteurs, compte 5.000 salariés et a réalisé 1,4 milliard d’euros de chiffre d’affaires pour l’exercice clos l’été dernier.
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