Avec 8 millions d’hectares de tournesol, 4 de maïs et 3 de soja, le marché russe est sans conteste le plus important de ce qu’on pourrait appeler « la grande Europe ». La coopérative s’y est implantée en 1987, via feue sa marque Rustica, fondue il y a 17 ans (avec Pau Semences) dans ce qui est devenu le pôle Euralis Semences. En 2006, Euralis a ensuite ouvert des bureaux à Rostov-sur-le-Don.
Autour de 50 salariés œuvrent aujourd’hui pour la coopérative agricole dans le plus grand pays du monde, où elle s’est fixée pour objectif de doubler ses ventes de semences d’ici 2025, c’est-à-dire d’atteindre le million de doses écoulées.
Pour cela, elle s’est lancée dans ce qu’elle appelle sobrement un « projet conséquent », qui consiste en la construction d’un complexe de plus de 100 hectares à 470 kilomètres au sud de Moscou, près de Voronej. Elle s’installera là sur la zone « Pavlovsk », une zone de développement privilégiée.
« Les conditions climatiques et agronomiques de la région sont idéales pour produire des semences de qualité. De plus, le tissu économique et humain permettra d’avoir de la main d’œuvre qualifiée et des infrastructures idéales, ce qui en fera un carrefour logistique de premier plan pour atteindre nos marchés », a précisé Philippe Saux, directeur d’Euralis Semences et futur DG de la coopérative (voir notre récent article sur la gouvernance d’Euralis).
10.000 tonnes de semences par an…
Sur ce site, 20 hectares seront consacrés à une usine de production de semences et aux entrepôts associés, et le reste à un « agro-center » se voulant une « vitrine technologique de la marque », de même qu’à un centre de recherche et de sélection. L’usine devrait produire 10.000 tonnes de semences par an et occasionner la création d’une centaine d’emplois sur place.
Une première tranche de travaux débutera l’an prochain et s’achèvera en 2021. La coopérative espère qu’il sera opérationnel pour la campagne 2021, tandis que l’ensemble du chantier devrait prendre fin l’année suivante.
« Cet investissement permettra de soutenir le développement commercial d’Euralis Semences, déjà bien implanté en Russie », explique la coopérative. « En maximisant la production locale, l’usine sera à la fois un gage de pérennité sur le marché russe et un véritable vecteur de compétitivité ».
Tout récemment, Euralis est également revenu sur la création d’Innolea, société de recherche en génétique et génomique végétale dédiée aux espèces oléo-protéagineuses. Basée à Mondonville, en Haute-Garonne, elle regroupera les compétences et la capacité financière des 4 acteurs que sont Euralis Semences, Limagrain, RAGT Semences et la société de développement Sofiprotéol.
Les recherches s’inscriront dans la continuité de celles de la société Biogemma, mais avec désormais 4 actionnaires. « La direction d’Innolea est confiée à Bruno Grèzes-Besset, précédemment coordonnateur recherche chez Biogemma, sous la présidence de Jean-Marc Ferullo, directeur de la recherche chez Euralis Semences », précise Euralis.
Le groupe coopératif fédère aujourd’hui 12.000 agriculteurs, compte 5.000 salariés et a réalisé 1,4 milliard d’euros de chiffre d’affaires pour l’exercice clos en 2018.
Plus d’informations concernant le groupe coopératif, sur euralis.fr
Notre article de septembre sur le changement de gouvernance prévu chez Euralis – c’est ici
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