Ils se surnomment les « apprentis sorciers ». Un clin d’œil à la magie qu'il a fallu pour créer, de A à Z, une plantation de cotons dans le Gers, à partir de 6 graines. Ou peut-être une référence à la folie qui les a poussés à se lancer dans la fabrication de vêtements locaux et de qualité.
« Nous rêvions de donner une nouvelle perspective à nos exploitations agricoles, d'essayer autre chose. Nous aimons les challenges, et vous prouver que l'impossible n'est pas français ! », commencent les trois amis, également frères et beaux-frères. « Avec Jean Fil, nous voulons repenser la manière de produire en maîtrisant la chaîne de production de la matière première au produit fini ».
« Un seul mot d'ordre : tout doit être réalisé en France ».
C'est donc du côté de Montréal-du-Gers que les trois hommes ont installé la partie agricole de leur activité. Pour le reste, il faut aller plus loin, bien que l'on reste en France. Ainsi, la filature est réalisée en Alsace, quand tout le reste est produit bien à l'Est de la région parisienne.
Ce positionnement affirmé pour le Made in France est peut-être l'un des arguments qui explique la quasi-constante rupture de stock des produits Jean Fil. Ou alors, c'est peut-être parce que la marque ne produit pas plus que ce qu'elle peut. Ou encore, c’est le fruit de leur esthétique, simple, sobre et indémodable.
« Nous voulons que chaque polo soit synonyme d'exclusivité. Pour cela, nous avons imaginé un numéro de série unique. A l'image du monde viticole qui nous anime, nous millésimons nos récoltes de cotons ».
Des engagements forts
Par cette production française, la marque réduit drastiquement son empreinte carbone. « L'impact environnemental lié au transport est très faible puisque du coton au polo, il n'y a que 2000 km parcourus. C'est environ 20 fois moins que les vêtements provenant de l'autre bout de la planète ! ».
La matière première est d'ailleurs elle-même responsable, puisque produite en agriculture raisonnée. « Nous désherbons mécaniquement et manuellement. Nous pratiquons la rotation des cultures pour maintenir l'écosystème et favoriser la biodiversité ».
Les polos Jean Fil maintiennent aussi le savoir-faire français dans la mode, tellement reconnu à travers le monde. « Nous avons choisi les meilleurs ateliers français. Nous valorisons et pérennisons ce savoir-faire traditionnel. Et en dépassant les barrières techniques, nos polos sont la preuve que oui, il est possible de cultiver du coton localement, écologiquement et éthiquement, de façon responsable ! », concluent les trois « sorciers ».
Pour les intéressés, il reste encore quelques pièces disponibles sur le site de Jean Fil. Et vu la vitesse à laquelle les produits partent, il ne faut pas trop traîner... Ou il faudra attendre le prochain « millésime ».
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