Détenue depuis l’an 2000 par la multinationale Danone, il n’y a plus place à la nostalgie, l’heure est à la recherche du goût, de l’optimisation et de l’excellence. Un rêve que le fondateur de la laiterie, Léonce Salat, n’aurait jamais imaginé.
Car soixante ans plus tard, l’entreprise artisanale est devenue maousse costaude, avec 200 salariés traitant 55 tonnes de 50 fruits différents, afin de produire 500 tonnes de yaourt par jour, c’est-à-dire en termes de ménagère 3 millions de pots. Preuve qu’elle carbure à fond, elle vient d’investir 10 millions d’euros cette année, dont la moitié consacrée à un bâtiment dédié aux mélanges sucre en poudre/lait.
Une entreprise gersoise qui peut servir de cas pratique dans les écoles de commerce, tant son évolution est exponentielle : une association de raison en 1961 avec les héritiers du laitier Charles Gervais (qui lança le petit-suisse au XIXe siècle), qui lui donnent les moyens de ses ambitions ; puis en 1967, un rachat de l’enseigne par Danone, qui confirme Villecomtal-sur-Arros comme site de production.
C’est d’ici que vont sortir les Dany, Danette, Danino, Danessa et autres Liégeois et Velouté. Ici qu’ont été mis au point les pots nouvelles génération appelés « Kiss » avec le nom du groupe gravé dans le plastique.
Spécialisé dans le traitement des fruits, Villecomtal produit aujourd’hui en continu, la semaine et le week-end, 130.000 tonnes de yaourts par an, depuis le yaourt allégé, type Activia Zéro et Taillefine aux fruits, jusqu’aux yaourts crémeux, Bulle de yaourt, Danissimo. Et se fournit en lait auprès de 650 producteurs dans six départements limitrophes avec le Gers : les Hautes-Pyrénées, la Haute-Garonne, les Landes, le Lot et les Pyrénées-Atlantiques.
Allez, 60 ans, ça se fête, avec une pensée pour Léonce, qui de là où il est, doit être ravi de la réussite de son bébé ! Alors champagne ! Euh, non, yaourt !
Réagissez à cet article
Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire