Certes, l’animalerie en ligne Zoomalia, lancée en 2010 par Pierre-Adrien Thollet, nous avait habitués ces dernières années à un développement effréné. Mais au vu du climat économique actuel, on n’aurait pas misé sur la croissance de 27% qu’elle vient d’annoncer pour le dernier exercice. Félicitons-nous : la dynamique société landaise devrait bientôt rejoindre le club des entreprises de plus de 100 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Ces belles performances sont fondées sur une stratégie audacieuse. Alors que la plupart des e-commerçants se frottaient les mains pendant la crise du covid, Zoomalia prenait le contrepied de la tendance et préparait… l’ouverture d’un réseau de magasins physiques. L’entreprise en comptait deux il y a 18 mois, et désormais… 36 ! Six ont déjà ouvert cette année. Des magasins qui « offrent un univers ludique et coloré », avec d’amusantes innovations comme le « Dogwash », une « salle de bain pour chien où le client peut shampooiner son animal en complète autonomie ».
Très vite, la fréquentation des points de vente, majoritairement implantés « en périphérie des grandes villes », est au rendez-vous. L’entreprise était aussi bien armée pour résister aux effets pervers de l’inflation actuelle, qui n’a pas été sans impact sur les prix de l’alimentation animale et a modifié les habitudes des consommateurs. Ceux-ci « ont conservé leur budget et ont délaissé les grandes marques nationales au profit des marques de distributeurs », explique la société.
Un créneau sur lequel Zoomalia s’est positionné dès 2015. L’entreprise s’appuie aujourd’hui sur une douzaine de marques en propre et en forte progression : « Optimus, sa marque d’alimentation référente, a triplé ses ventes au cours des trois dernières années », souligne-t-elle.
L’humain… et l’animal !
Pour accompagner cette progression et même si ces projets mûrissaient de plus longue date, Zoomalia n’a pas eu peur d’investir en pleine pandémie dans deux extensions successives à Saint-Geours-de-Maremne, son implantation principale et siège depuis 2018.
Depuis lors, « le bâtiment a augmenté sa surface de 3.000 m² à plus de 21.000 m², ce qui permet de stocker jusqu’à 17.000 palettes. En outre, il est respectueux de l’environnement avec une installation de 9.000 m² de panneaux solaires ». Cette augmentation de capacité, qui s’est doublée d’une automatisation partielle de la logistique, a permis à l’entreprise de suivre l’augmentation de la demande et de générer de la satisfaction client.
Et puis, bien entendu, ces jolis succès de Zoomalia sont aussi le fruit d’une culture d’entreprise assez particulière, autour de laquelle se sont soudés les nouveaux employés, dont le nombre a lui aussi beaucoup progressé : l’effectif a plus que doublé en seulement trois ans. La société compte aujourd’hui 250 salariés, qui peuvent venir travailler avec leurs animaux de compagnie et bénéficient de congés lorsque ceux-ci sont malades et ont besoin de soins d’urgence.
Pour améliorer l’intégration et la formation de ses nouveaux salariés, l’entreprise a par ailleurs mis en place une « Zoomalia Academy ». Une politique RH dont « les résultats sont prometteurs, avec des collaborateurs plus engagés et capables de répondre plus précisément aux besoins des clients », a commenté Miglyne Latrille, directrice déléguée de Zoomalia.
L'animalerie devrait continuer à embaucher cette année, en particulier dans le domaine-clé de la logistique. Sont notamment recherchés des profils de préparateur de commandes, de référent quai et de conducteur de ligne polyvalent. Les magasins (conseillers, vendeurs) et l’administratif (chargé de communication, assistant commercial) seront aussi amenés à recruter. « Nouveauté cette année, l'ensemble de nos équipes proposent des offres d'alternance », précise Cindy Torrinha, responsable des nouveaux projets au sein de l’entreprise. Cela concerne aussi bien la comptabilité que le marketing, la logistique, les ressources humaines, le graphisme ou la vente en magasin.
L’humain reste donc la clé de voûte du projet de Zoomalia, avec bien sûr… l’animal. Dans le cadre d’une opération « une commande = un repas », l’entreprise en distribue l’équivalent d’un million par an aux refuges et associations, dont plus de 80 ont déjà été aidés.
Voilà donc une belle maison à l’ADN bien landais : quand on sait l’amour que vouent les locaux à leurs petits compagnons à poils, à plumes voire à écailles, on ne peut guère nier que notre leader national de l’animalerie n’a pas élu domicile n’importe où !
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