Le bras de fer entre Jean-René Etchegaray, maire de Bayonne, et Charles Dayot, maire de Mont-de-Marsan a donc tourné à l’avantage du second qui sanctuarise ses dates autour du 22 juillet, jour de la Sainte Marie-Madeleine. La rencontre secrète entre les deux élus a permis aussi de fixer dès maintenant le calendrier 2026, avec un positionnement qui permet à Bayonne d’enchaîner après la capitale de la Navarre (15-19 juillet) et de devancer La Madeleine (22-26 juillet).
A l’occasion de cet épisode très orageux, on a pu mesurer à quel point il est difficile de faire évoluer des dates de fêtes estivales, sans concertation avec les autres communes basques et landaises.
Au-delà de Mont-de-Marsan qui était vent debout contre la décision de Bayonne de positionner ses fêtes sur la même période, Saint-Vincent-de-Tyrosse, Ustaritz, Bidache, Urcuit et Saint-Palais avaient aussi exprimé leur colère.
Pour rappel, la problématique de Bayonne est de trouver un créneau qui permette d’avoir un peu moins de monde (vœu pieux ?) pour des questions de sécurité notamment. Les élus ont considéré que les dates traditionnelles (dernière semaine de juillet) n’étaient plus tenables. D’où un test l’année dernière sur la deuxième semaine de juillet, en raison des Jeux Olympiques, qui sera donc renouvelé l’été prochain.
Jean-René Etchegaray et Charles Dayot ont publié un communiqué commun, rappelant quelques « objectifs communs » pour compléter le nouveau calendrier : « l’apaisement, la pacification de deux manifestations qui rassemblent plusieurs milliers de personnes ; la sécurité et l’efficacité de l’organisation, notamment par une mutualisation des moyens techniques et humains entre les villes ; la disponibilité et un dialogue préalable dans les choix de programmation culturelle et festive ; ne pas priver les aficionados de corridas organisées dans une de ces deux villes membres de l’UVTF (Union des villes taurines de France) ».
De son côté, la Ville de Bayonne a réaffirmé d’autres « objectifs complémentaires et prioritaires » : « réduire, conformément à la demande des Bayonnais, l’affluence des festayres présents durant 5 jours, dans un centre historique particulièrement contraint du fait de sa trame urbaine ; éviter le positionnement des fêtes le dernier week-end de juillet ; apaiser la fête et garantir une sécurité optimale de tous ; rendre possible autant que faire se peut, pour l’avenir, la préservation des liens avec la ville jumelle de Pampelune, à l’occasion des Fêtes ».
Quant à la Ville de Mont-de-Marsan, elle insiste sur sa volonté de : « respecter l’histoire et la tradition culturelle des fêtes patronales de la Madeleine ; maintenir les fêtes à des dates les plus proches possibles de la Sainte Marie Madeleine, patronne de la Ville ; ne pas mettre deux fêtes d’une aussi grande envergure en concurrence ; ne pas obliger les acteurs et autres festayres à faire des choix entre ces deux fêtes ».
Ouf, le calme devrait revenir…
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