« Pendant 6 mois, j'ai travaillé dans une entreprise de nettoyage de bâtiments qui utilisait des produits, et notamment de la javel », commence Jérémy Truffaut qui n'était pas convaincu par cette façon de faire. « Sur le moment c'est rapide et efficace, mais à la suite de plusieurs passages, ça dégrade les surfaces, et c'est tout sauf écolo ! Alors j'ai voulu trouver une solution responsable pour faire la même chose ».
Après des recherches intensives, il découvre sur internet le nettoyage à la vapeur. « C'est une machine qui sort de la vapeur à 150°C et à une pression précise pour ne pas abîmer les surfaces, et pour être tout aussi efficace que les produits chimiques », explique-t-il. « J'ai creusé en ce sens, et j'ai vu qu'en France, il n'y avait qu'une entreprise à Strasbourg qui faisait ça ».
L'entrepreneur aura mis toutes ses économies (et même plus) dans ce projet qui lui aura coûté pas loin de 70 000 euros, matériel et machine compris. « Il a fallu que je l'achète aux Pays-Bas puisqu'il n'y a rien en France ! Depuis, ça s'est un peu développé, il doit y avoir une dizaine de ces machines dans le pays, mais pas toutes sont utilisées pour nettoyer et décaper les bâtiments ». En effet, cette machine peut également être utilisée pour désinfecter des espaces ou pour désherber, par exemple. « Mais moi, je ne fais que du nettoyage et du décapage ! »
« Au départ, ça n'était pas évident », confie celui qui a entamé son premier chantier à la mi-septembre de l'année dernière. « Je suis issu du monde du commerce, donc je n'ai pas eu trop de mal à faire du porte-à-porte pour démarcher des gens. C'est d'ailleurs comme ça que je me suis fait connaître ! Aujourd’hui je continue cette façon de faire, mais beaucoup de ma clientèle me connaît grâce au bouche-à-oreille. Et puis j'ai eu l'opportunité de travailler sur des chantiers avec des collectivités, des mairies, donc ça m'a apporté une certaine visibilité ». Une zone d'action qui s'étend au Sud des Landes, et sur tout le Pays basque.
Ce qui plaît sûrement aux clients, c'est probablement cette dimension écologique omniprésente dans le projet. « En plus de ne pas utiliser de produits chimiques, l'hydrofuge que je passe sur les surfaces est à base de produits naturels, et pour générer la vapeur, j'utilise quatre fois moins d'eau qu'un nettoyeur haute pression ! Alors c'est un peu plus long, parce que sur un toit par exemple je dois faire tuile par tuile, mais le résultat est là, et est garanti pendant 5 ans ». Puis, autre volet qui doit convaincre les clients, le prix, « en moyenne 30% à 40% moins cher que les entreprises qui utilisent des produits chimiques ».
À peine au début de son activité, Jérémy Truffaut à déjà des idées pour la suite... « D'ici septembre, j'aimerais pouvoir acquérir une deuxième machine et me constituer une équipe pour multiplier les chantiers. Et puis à moyen terme, j'aimerais que Green Vapeur devienne une franchise, que je puisse mettre à disposition d'autres personnes du matériel, leur faire une formation, et pouvoir étendre l'entreprise partout en France », conclut celui qui souhaite faire ça notamment pour préserver sa santé d'une activité « très rude », et surtout, pour pouvoir passer du temps avec sa famille...
Timothé Linard
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