Le 23 juin prochain, Erro ouvrira sa première boutique avenue du Prince de Galles.
« Erro signifie racine, origine, en langue basque. C’est un terme qui nous correspond assez bien, car notre passion et nos savoir-faire sont des héritages de notre famille, qui est implantée au Pays basque depuis trois générations », présente Damien Devoucoux, le co-gérant de l’atelier basque (avec son père et son frère jumeau).
Mais il faut revenir un peu en arrière pour comprendre le cheminement de ses fondateurs. Le travail du cuir est dans les gènes des Devoucoux, puisqu’en plus du père, on retrouve également dans l’entreprise familiale les jumeaux Mathieu et Damien, la sœur Noémie et le cousin Benoît !
La passion de mon père est aussi devenue la mienne.
Cette passion a été transmise par Jean-Michel Devoucoux, qui entreprend en 1982 un tour de France auprès de maîtres selliers pour apprendre le métier et les techniques de travail du cuir avant de revenir au Pays basque, à Sare tout d’abord, puis à Biarritz et enfin à Bidart. L’artisan crée l’atelier éponyme en 1985 et racheté en 2013 par le groupe LIM.
Malgré une enfance passée loin de la sellerie paternelle et des études d’ingénieurs, Damien rejoint finalement l’entreprise, suivi rapidement par Mathieu. « J’y suis rentré un peu par hasard, à l’occasion d’un stage. C’est en y travaillant que la passion de mon père est aussi devenue la mienne », raconte Damien Devoucoux.
Sellerie et maroquinerie réunis
Les jumeaux travaillent pour le groupe jusqu’en 2018, avant de créer leur propre atelier de sellerie dans le but de « mettre à disposition notre savoir-faire et véhiculer nos valeurs ».
La sellerie est un métier complexe et vivant
Grâce à son activité de sous-traitant, Façon Cuir travaille pour de grandes marques de maroquinerie de luxe parisiennes et de sellerie internationales. « La sellerie est un métier complexe et vivant. Ce monde connaît de fortes évolutions depuis quelques années notamment en termes de machinerie, de mode de production et d’organisation », souligne encore Damien.
En parallèle de leur activité de selliers, les Devoucoux se sont lancés dans la maroquinerie en autodidactes « Ce monde demande la même exigence dans notre travail que la sellerie, même si les codes et les finitions sont différents. Nous nous sommes intéressés à ce qui se faisait, aux procédés de fabrication, et nous avons fait des expérimentations jusqu’à développer une technique qui nous convienne », précise le co-gérant.
Cette nouvelle marque et cette boutique permettront à Façon Cuir de mettre en avant les compétences de leurs 23 salariés et du travail artisanal du cuir, notamment grâce à des ateliers pour que les particuliers puissent créer leur propre pièce de maroquinerie. Comme dirait Alain Souchon dans sa chanson : « j’veux du cuir » …Nous aussi, mais de Façon Cuir…
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