Pour Pascal Betbeder, travailler dans le secteur de la viande était une évidence. « Ma famille y travaillait, je suis né dedans, donc pour choisir mon futur métier, la question ne s’est pas posée. J'étais programmé pour reprendre l'entreprise familiale. Mais les choses ne se sont pas passées comme prévu. Après avoir travaillé pendant 30 ans comme responsable de site dans le groupe qui avait racheté l'entreprise, je me suis retrouvé sans emploi », raconte-t-il.
En 2015, Pascal Betbeder décide de ne pas se laisser abattre et de créer sa propre entreprise, à Lons. Les Établissements Betbeder comptent aujourd’hui une dizaine de salariés. Très attaché à sa région natale, le gérant favorise un maximum les circuits courts. Il travaille ainsi avec huit éleveurs locaux sur des porcs uniquement labellisés IGP Jambon de Bayonne, pour ensuite fournir principalement des boucheries-charcuteries, des salaisonniers, des petites et moyennes surfaces ainsi que des collectivités.
« En gros, notre secteur géographique se situe entre Hendaye, Parentis-en-Born, Nogaro et Bagnères-de-Bigorre. Avec le syndicat des bouchers-charcutiers, nous avons créé la marque Porc de nos campagnes, dont la charte garantit l'origine, la génétique et l'alimentation fabriquée à la ferme à base de céréales », explique Pascal Betbeder, ce touche-à-tout, chef d’entreprise dans l’âme et passionné par le contact humain.
Rassurer les éleveurs, les salariés et les clients
Malgré le contexte économique actuel, l’entreprise lonsoise vient d’inaugurer ses nouveaux locaux et compte bien poursuivre son développement. D’une surface de 830 m2, la nouvelle unité de découpe de viande de porc est située avenue Frédéric et Irène Joliot-Curie, à quelques pas des anciens locaux de la société. Celle-ci double ainsi sa capacité de production, actuellement de 300 porcs/ semaine.
« Les prix des céréales ont doublé, engendrant une augmentation de 70% du prix des porcs en six mois seulement. Mais pour faire face aux grosses coopératives, il faut savoir rester compétitif. Pour résumer, nous sommes entre le marteau et l’enclume. Mais nous sommes combatifs. Cette inauguration était aussi l’occasion de rassurer les éleveurs, les salariés et les clients sur la pérennité de l'entreprise », souligne le gérant des Ets Betbeder.
Noémie Besnard
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