« Tout en restant bénéficiaires, les résultats semestriels 2019 sont en recul par rapport au 1er semestre 2018 en raison de cours du bois encore très élevés, d’une conjoncture toujours défavorable dans la division bois et, surtout, d’une baisse significative de la contribution aux résultats de l’activité papier, pénalisée par l’arrêt réglementaire de sa production pendant 3 semaines », explique la direction financière du groupe.
Au global, le chiffre d’affaires et le résultat net, qui ont respectivement atteint 204,1 et 2,8 millions d’euros (contre 207,2 et 5 millions au premier semestre 2018), sont effectivement en repli. Mais on peut dire que Gascogne a plutôt bien limité la casse.
Seule l’activité papier de la division emballage est dans le rouge, avec 1,7 million de pertes, heureusement compensées par le dynamisme des activités sacs (1,8 million de résultat opérationnel courant, soit 600.000 euros de mieux qu’au premier semestre 2018) et surtout flexible (+4,2 millions, contre seulement 2,8 sur la première moitié de l’année dernière).
Quant au résultat de la division bois, il reste à l’équilibre (à +200.000 euros), avec une très légère orientation à la hausse, ce qui est assez remarquable, puisque ses revenus sont passés de 33 à 29 millions d’euros entre les premiers semestres 2018 et 2019. La division bois représente toujours autour de 15% du chiffre d’affaires du groupe Gascogne.
On touche du bois pour 2020 !
Sur l’année, l’entreprise devrait rester sur les bases de 2018. L’an dernier, elle avait enregistré un chiffre d’affaires total de 402 millions d’euros. On rappelle qu’elle emploie 1.700 personnes dans ses 13 unités de production et ses 12 filiales. Elle réalise en outre la moitié de ses ventes à l’export, dans pas moins de 70 pays.
On sait que l’entreprise est depuis un moment victime de la hausse des prix du bois, qui avaient grimpé de 35% entre l’été 2017 et la fin de l’année dernière. Si les choses se sont calmées depuis, les prix sont restés 14% plus élevés qu’au premier semestre 2018 en première moitié d’année. « Ces niveaux de prix ne peuvent être répercutés en totalité aux clients et font perdre des marchés, ce qui explique la baisse du chiffre d’affaires et de la rentabilité. L’adaptation des coûts d’exploitation a cependant permis d’atténuer l’impact de la baisse d’activité », note le groupe.
On précise également que ces résultats tiennent compte de la bonne marche de l’ambitieux plan d’investissement triennal du groupe, ainsi que « de la première application de la norme IFRS 16 ». L’endettement net aurait notamment progressé de 13,8 millions d’euros. Outre des investissements industriels, le groupe Gascogne prévoirait notamment le déploiement d’un nouvel ERP (en cours de développement) dès 2020. Les décaissements associés à tous ces investissements se sont montés à 14,5 millions au premier semestre.
En résumé, la vigilance est toujours de mise, mais on peut donc compter sur la bonne capacité de résistance du groupe. En attendant ses résultats annuels (en début d’année prochaine), il ne nous reste donc plus qu’à toucher du bois…
Plus d’informations sur le site internet du groupe – cliquez ici
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