Ce n'est pas un secret, les petits commerçants ne sont certainement pas équipés des mêmes moyens techniques et humains que les grands groupes. Et cela se ressent inévitablement sur leurs stratégies de communication. « Aujourd'hui, beaucoup de choses sont numériques. Et les commerçants ne sont pas informaticiens. Ils sont déjà managers, comptables, dans le relationnel, etc. Ils ont besoin qu'on les aide sur cette voie-là », commence Bruno Bacile.
i-Cust, c'est la première solution de cette envergure destinée au « petit commerçant du coin de la rue en bas à gauche », comme aime le répéter le créateur du projet. « L'idée était de permettre aux commerçants de bénéficier des mêmes résultats que ce qu'ont les grands groupes, mais à leur échelle. Ainsi, nous les accompagnons dans la création d'un fichier client, qui coordonne ensuite la suite des opérations ».
La suite, ce sont des annonces par mail, SMS, boîte vocale ou envoi postal, destinées aux clients des boutiques équipées de cette démarche. « Le commerçant n'a que quelques manipulations très simples à faire pour que cela fonctionne. I-Cust se charge de faire de nombreux calculs pour automatiser un grand nombre d'étapes, et ainsi faciliter la vie de son utilisateur ».
Cette aide, cet accompagnement, c'est l'objet premier de la démarche de Bruno Bacile. « Cela fait une vingtaine d'années que des commerçants me parlent de quelque chose comme i-Cust. Après tant d'années passées avec eux, je me suis naturellement tourné vers le développement d'une solution accessible. Nous les accompagnons au maximum, on est là pour leur expliquer le fonctionnement, et pour répondre à leurs questions. Ce n'est pas une vente, c'est un service ».
Dans son fonctionnement, la solution i-Cust propose des indicateurs commerciaux et les affiche directement sur l'interface. « C'est de l'optimisation pour le commerçant. S'il reçoit des vêtements bleus, il ne va envoyer une alerte qu'aux clients susceptibles d'apprécier. Ceux qui préfèrent le rouge ne recevront rien ».
« Pour les petites boutiques, il y a un gros retour sur investissement : la solution est peu coûteuse et les retours sont importants ». Et ce n'est pas la Fromagerie Alexandre de Pau qui dira le contraire, avec plus de 300 nouveaux clients en deux semaines.
Mais avant d'en arriver là, Bruno Bacile s'est heurté à quelques obstacles. « Au début, je devais développer i-Cust avec un ami, mais nos agendas professionnels ne s'accordaient pas. J'ai donc intégré l'ESTIA à Bidart pendant un an pour me former et être opérationnel. Puis à l'issue d'une levée de fonds réussit, le projet a enfin pu se lancer. Je me suis alors tourné vers une entreprise locale qui a développé tout le projet. ».
« On en est tout juste aux débuts. Pour le moment, c'est surtout destiné à des structures locales, mais c'est également adapté pour la France entière, voire la francophonie en général », développe Bruno Bacile, plein de projets.
« Avec mes partenaires, nous avons envie de développer un plug-in pour qu'i-Cust puisse se coupler avec des sites de e-commerce. On aimerait aussi conclure un partenariat pour intégrer la plateforme directement dans les caisses enregistreuses. Cela permettrait de rassembler en un seul outil tout ce dont va avoir besoin le commerçant ».
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