Après une forte progression de ses effectifs et l’inauguration de son très innovant siège social, l’entreprise de transport et de stockage de gaz consolide ses positions avec toujours de grands chantiers, notamment transfrontaliers.
Monique Delamare, directrice générale de la société Transport et infrastructures gaz France (Tigf), a profité de la présentation de ses vœux à la presse pour affirmer sa confiance dans l’avenir avec le défi de montrer « comment un réseau mature peut servir à accompagner la transition énergétique ».
Ce qu’il faut savoir…
Dans son « cœur battant », Tigf a regroupé la majorité de ses 540 collaborateurs pour se donner les moyens de poursuivre ses 3 missions stratégiques : assurer la fluidité des transits de gaz, participer au développement de l’interconnexion de tous les pays, et sécuriser l’approvisionnement du gaz en France.
Le très moderne siège social, l’Espace Volta, en bordure de la rocade Nord de Pau, face au Centre de recherche de Total, symbolise parfaitement cette entreprise innovante et citoyenne. En plus d’avoir recruté 160 personnes ces dernières années, Tigf génère des retombées économiques majeures sur ses territoires (15 départements du Grand Sud-Ouest) avec environ 130 millions d’euros d’investissements chaque année et avec le soutien d’acteurs locaux (clubs sportifs, évènements culturels…).
De l’Artère de l’Adour vers l’Euskadi à celle en direction de la Catalogne
Comme l’a confirmé Monique Delamarre, l’année 2016 sera marquée par l’inauguration de cette autoroute du gaz transfrontalière qui part des Landes en direction de l’Euskadi. Les plus hautes autorités françaises et espagnoles devraient être présentes à cet événement (vraisemblablement au printemps) qui illustre l’évolution du marché gazier dans le cadre de l’Union énergétique européenne.
Acteur essentiel de l’indépendance énergétique de la France, Tigf a développée plus de 5.000 km de canalisations avec quelques chantiers monumentaux comme l’Artère du Béarn (Lacq-Lussagnet) et Girland (Lussagnet-Captieux) qui ont précédé l’Artère de l’Adour (Coudures-Arcangues vers l’Euskadi).
Et à l’horizon 2022, la société basée en Béarn va être au cœur d’un autre grand défi avec l’interconnexion avec la Catalogne. Un immense et complexe chantier de 120 km avec le franchissement des Pyrénées qui représentera un investissement de l’ordre de 350 millions d’euros.
En plus de son métier de transporteur de gaz, Tigf est devenu un acteur incontournable avec le développement de capacités de stockage considérables à Lussagnet et à Izaute dans le Gers : 6 milliards de m3 représentant la quart du stockage en France.
Transporteur d’énergie…
Mais, ce n’est pas tout. Monique Delamare a profité de l’occasion pour rappeler que Tigf se plaçait au cœur de la transition énergétique. « Et la transition énergétique, ce n’est pas passer d’une énergie fossile à une énergie renouvelable, mais c’est utiliser toutes les énergies disponibles les moins polluantes possibles pour couvrir tous les besoins. On ne doit pas opposer les énergies. La transition énergétique, c’est la complémentarité des énergies au service de notre environnement ».
Désormais, de nouvelles technologies permettent de produire du gaz « vert », le biométhane que Tigf est capable de transporter mais aussi de stocker. Ainsi, un premier contrat de raccordement d’un producteur de biométhane (Villeneuve-sur-Lot) sur le réseau de transport a été signé.
Toujours à la pointe de l’innovation, Tigf garde en tête le rêve, exprimé lors de l’inauguration de Volta, « qu’un jour nous produisions du bio-Gaz Naturel Véhicule avec lequel nos voitures rouleront. Ayons l’audace de nous projeter dans le futur et d’associer toutes les forces vives de notre région à ce projet ! ».
Ainsi, l’entreprise béarnaise se transforme en transporteur d’énergie : une nouvelle aventure pour cette entité née de l’exploitation du gisement de Lacq (ex Société nationale des gaz su Sud-Ouest).
Parmi les développements futurs, notons le projet « Power to gaz » lié à la transformation de l’hydrogène en méthane de synthèse avec l’apport d’oxyde de carbone. Le pilote est prévu à Fos-sur-Mer.
Enfin, Tigf et l’autre opérateur français, GRT Gaz, participent à l’évolution des places de marché. Il s’agit d’amplifier ces bourses d’échanges au niveau européen en les concentrant (demain, il n’y en aura plus qu’une seule en France) afin d’apporter un service efficace aux acteurs du marché.
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