Relancée par Catherine Moutet dans les années 1990, en ciblant le marché du luxe, la fabrique d’Orthez multiplie les initiatives. En faisant appel à de très grands dessinateurs comme Hilton Mc Connico, Zofia Rostad, Atelier ZLC entre autres, elle a pérennisé l’entreprise familiale créée en 1910 pour fabriquer du « coutil-pantalon ».
« Je me suis battue pour les gens très motivés qui travaillent ici, pour conserver à Orthez le savoir-faire et montrer que c’était possible ! » confie la protestante « cap e tot » (têtue). 25% de chiffre d’affaires à l’export, un label Entreprise du Patrimoine Vivant, une Légion d’Honneur, le pari de montrer que des entreprises ancrées dans la tradition et le territoire savent vivre et s’adapter au monde d’aujourd’hui, s’il n’est jamais gagné, est en tout cas entre de bonnes mains. « Travailler avec des appareils électroniques, faire de la création assistée par ordinateur ne nous empêche pas de conserver des métiers traditionnels pour certaines fabrications ».
Aujourd’hui, Benjamin a décidé de relancer la production très écologique (peu consommatrice d’eau) du lin, très développée dans la région, particulièrement en Chalosse, au début du siècle dernier. Une première exploitation est en route à Mesplède et d’autres pourraient suivre.
L’idée est de mettre en place une filière complète jusqu’au tissage, et bien entendu 100% locale. De quoi renforcer le ciblage haut de gamme de la Maison Moutet.
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