La reprise du trafic est globalement bonne pour les aéroports même si les résultats sont hétérogènes. Cette reprise est portée par le trafic low cost qui dépasse son niveau de 2019 et qui continue d'augmenter et par le trafic international.
Les plateformes parisiennes représentent plus de la moitié du trafic des aéroports métropolitains (53,6% du trafic). En 2023, le trafic low-cost a représenté 43,2% du trafic de la France métropolitaine, soit plus de 80 millions de passagers, alors que sa part était de 35% en 2019.
Le trafic low-cost s’élève à 56,7% au niveau des aéroports régionaux et il est encore plus prépondérant parmi les aéroports de proximité (60,8%). En effet, il est à l’origine de plus de 75% du trafic pour presque la moitié d’entre eux, ce qui a de surcroît participé à la reprise du niveau de trafic des aéroports concernés. Quant au trafic domestique, il a diminué en 2023 par rapport à 2022 (-1,7%) et reste donc 20,8% en dessous de son niveau de 2019.
Ces évolutions expliquent les tendances enregistrées par les aéroports du bassin de l’Adour, d’autant plus qu’Air France a passé le relais à sa filiale low cost, Transavia, pour les liaisons avec Paris, à Biarritz et à Pau. De son côté, Tarbes a choisi la compagnie espagnole low cost, Volotea pour desservir Orly.
L’aéroport bigourdan, avec les nombreuses liaisons charters pour Lourdes, atteint un niveau record de vols low-cost : 85,3% de son trafic total (503.010 passagers en 2023). La plateforme Biarritz Pays Basque a enregistré 605.303 passagers sur ce type de vols (62,4% du trafic total), quand Pau devait se contenter de 122 034 voyageurs en low cost (35,31%).
Cette tendance illustre l’embellie spectaculaire de Tarbes qui a progressé de +26,5% depuis 2019 et qui fait un bon de +46,3% en 2023 par rapport à l’année précédente. De son côté, Biarritz reste en dessous de son niveau de 2019 (-9,0%), mais a progressé en 2023 (+4,1%).
Pour Pau, l’évolution est particulièrement inquiétante avec un effondrement depuis 2019 (-43,0%) et une nouvelle baisse en 2023 (-6,1%). La plateforme béarnaise se distinguait par l’importance de ses voyages d’affaires, qui ont fondu avec le covid et ne reprennent que mollement.
L’aéroport de Pau-Pyrénées fait partie du trio qui enregistre les plus spectaculaires dégringolades (-43% sur 4 ans), derrière Clermont-Ferrand (-46,5% sur la même période) et Metz-Nancy (-61,2 %). A l’inverse, Tarbes-Lourdes Pyrénées affiche la plus forte progression nationale (+26,5 %), loin devant l’aéroport corse de Figari.
Résultat : Biarritz reste largement en tête sur le bassin de l'Adour avec environ 1 million de passagers par an, suivi par Tarbes qui se rapproche des 600.000, et très loin devant Pau qui plafonne à un peu plus de 300.000 voyageurs, soit la moitié de son voisin bigourdan et un tiers du site basque.
Les aéroports de Toulouse et de Bordeaux sont respectivement à la 7e et à la 8e place avec 7.804.980 passagers et 6.584.194 voyageurs. Il est évident que l’importance de leur offre pèse sur les plateformes du bassin de l’Adour.
Informations sur le site de l’Union des aéroports français.
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