La MAP s’agrandit encore à Serres-Castet

À Serres-Castet, une entreprise, sans trop faire parler d’elle, connaît une progression impressionnante. Il s’agit de la MAP, la Mécanique Aéronautique Pyrénéenne, qui offre des prestations globales pour les constructeurs aéronautiques, au premier rang desquels, Airbus.

Dirigée par les frères Jean-Baptiste, Philippe et Xavier, la société doit s’étendre sur 3.000 m2 supplémentaires au Nord de Pau.

Focus sur un fleuron méconnu de notre région…

Pour l’Airbus A380 et A 320, la MAP intervient sur la structure case de train avant et la caisson central. Pour le Dassault Falcon 900/2000/7xxx, sur la porte issue de secours, le et le gouvernail de dérive.

Sur l’Eurocopter EC130, sur le longeron voilure, le caisson anti crash et le carter principal. Et sur Socata TBM850, sur le palonnier (commande de vol) et la porte pilote. Ca, c’est pour l’aéronautique.

Pour le spatial, la MAP intervient sur Ariane 5, sur les tubes jonction propulseurs, ou les longerons de structure pour GlobalStar. Et ce n’est pas tout, puisque l’on trouve sa patte sur l’Airbus A400M, mais là on touche au secret Défense, ou sur le Rafale (commande de vol et capotages) ou l’Eurocopter Tigre (carter principal et support canon).

Naturellement, la MAP ne fait pas tout ; elle s’insère dans un ensemble, se chargeant de la sous-traitance mécanique de précision dans trois domaines, l’usinage de formes complexes, la tôlerie fine, la  chaudronnerie et la soudure, le montage et l’assemblage. Ce qui lui vaut dans le milieu l’appellation de « sous-traitant de rang 1 », qui n’a pas besoin d’être expliqué.

Après la construction d’un atelier de 2.000 m2 destiné aux pièces de grandes dimensions en 2013 sur Serres-Castet (pour 8 millions d’euros), l’entreprise a acquis l’ancien site Intermarché agrandissant sa surface utile de 3.000 m2 supplémentaires, ce qui va lui permettre de mieux gérer ses flux et de réduire de 30% la livraison des commandes. Et quand on sait que la MAP intervient chaque mois sur 44 appareils, ces réductions tant de coûts que de délais sont primordiales.

À l’horizon 2017, le carnet de commande devrait s’ouvrir à 60 avions. Un fleuron de notre région, on vous dit.