« Très vite, le champ d’action a englobé la chorégraphie, car il y a eu fusion avec la Direction de la danse, et les agences qui ont perduré se sont ouvertes au spectacle vivant dans sa globalité, ou encore, comme nous, aux arts visuels. En 50 ans, il y a eu ici la volonté politique du Département de maintenir cette structure associative, qu'il finance majoritairement aux côtés du ministère de la Culture, en désignant systématiquement un conseiller départemental à sa présidence. C’est Nathalie Barrouillet qui assure aujourd’hui cette fonction » souligne Marc Fouilland, directeur de l’ADDA du Gers depuis 2020.
Une riche idée pour une région rurale, qui a vu au fil des ans l’émergence d’initiatives culturelles jusque dans les villages les plus reculés. « Nous avons compté cette année 61 festivals, et plus de 300 structures partenaires. Il y a de belles réussites qui donnent envie de créer, et un tiers des associations qui se mettent en place concerne le domaine culturel, le plus représenté dans le Gers. Si la moitié des festivals se déroule en été, il y en a aussi à partir du mois de mars, et jusqu’en novembre. »
Les missions ont forcément évolué au cours de ces décennies, que ce soit pour l’enseignement et l’animation de l’éducation artistique et culturelle ou l’accompagnement du secteur professionnel. Et l’équipe en place autour du directeur - Cécile Bourgade, chargée d’administration et d’accompagnement, Lauriane Rouan, chargée de communication et ressources, Françoise Lamarque, Lucile Debaye et Flora Delaby, chargées de mission - est toujours très réactive pour accompagner les adhérents, qu’il s’agisse d’associations, d’écoles de musique, de compagnies ou de collectivités, la moitié des communautés de communes du Gers étant adhérente de l’ADDA.
« Il y a aujourd’hui 34 écoles de musique sur le territoire, portées par le bénévolat, et là aussi, les outils changent, l'évolution depuis 50 ans est énorme. Il est évident que l’on n’embauche plus aujourd’hui un professeur comme on pouvait le faire autrefois. Il y a les fiches de paye, les déclarations, les droits aux congés, à la formation… Nous accompagnons ces évolutions, en conseillant, en alertant sur les dispositifs, les demandes de financement, de gestion… Nous sommes agitateur de culture, et interface entre initiatives citoyennes, collectivités et politiques publiques. Ce qui nous plaît le plus, c’est de pouvoir apporter, mais sans faire à leur place surtout, un soutien à ces gens qui entreprennent. Si nous pouvons leur faciliter les choses, et montrer que c’est possible de faire vivre la culture y compris dans les territoires ruraux, c’est très gratifiant. »
Une fête ouverte à tous pour les 50 ans
Le 21 septembre prochain, une grande fête sera célébrée dans le parc de l’Hôtel du Département pour souffler les 50 bougies de ce cheminement culturel remarquable. Dès 9h30, Oxfam organisera un atelier autour de la Fresque des inégalités (inscriptions nécessaires auprès de l’ADDA du Gers), avant intervention des acteurs culturels qui proposeront des lectures, des mini-concerts, des extraits de spectacles, des présentations de projets, des jeux gascons ouverts à tous, témoins de la diversité artistique et des initiatives professionnelles ou amateurs. La journée se terminera par le pot d’anniversaire, après les discours du président du Conseil départemental et du préfet du Gers.
« Cette journée coïncide avec les Journées du Patrimoine, dont le thème est ”Patrimoine des itinéraires, des connexions et des réseaux“. On s’est dit justement qu’on en faisait pas mal pendant l’année… ».
Marielle Fourcade
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