La création de cette filière par le Secours populaire voulait répondre à un afflux de don de meubles. « Ils n’étaient pas en assez mauvais état pour être jetés, ni assez bien pour être vendus à des particuliers. Donc, on a décidé de mettre en place une organisation pour les retaper » explique Geneviève Isson, présidente de l’association.
Depuis 2016, cette dernière gère l’association, et a donc participé à lui donner son indépendance en 2021, en accord avec le Secours populaire. « Il fallait qu’on ait les mains libres. La paperasse prenait parfois beaucoup de temps et ça n’arrangeait personne », précise-t-elle.
Solidar’meubles est conventionné par l’État et le Département. Cela permet qu’ils prennent en charge les salaires des employés en réinsertion. Pour le reste, les dépenses diverses et autres sont réglées par l’association.
Le magasin vendant les meubles permet d’avoir de quoi payer les encadrants des travailleurs. Il est tenu par des bénévoles se relayant plusieurs fois par semaine.
Retrouver une estime de soi
La particularité de cette association, est qu’elle emploie plusieurs personnes éloignées de la vie citoyenne pour diverses raisons. Le but est que dans une durée maximum de deux ans, elles retrouvent goût du travail bien fait. Ces deux années sont aussi faites pour qu’elles réfléchissent à leur projet professionnel.
Pour ce faire, plusieurs aides sont proposées. Cela va de la mise en situation à des stages en entreprise, en passant par l’obtention du permis de conduire ou tout simplement par l’apprentissage du français. « L’objectif pour nous, c’est de les remettre dans un circuit d’emploi normal », affirme la présidente.
Les résultats sont plutôt bons. Avant le covid-19, 71 % des travailleurs ont réussi leur insertion. Malheureusement, ce chiffre a baissé à 50% après le covid. « On a des personnes qui sont encore moins proches d’une vie sociale, donc c’est beaucoup plus difficile », ajoute Geneviève Isson.
Pendant leur séjour dans l’association, les travailleurs vont développer un esprit créatif, avec beaucoup de liberté. Evidemment, ils sont encadrés, mais le choix du relooking leur appartient.
COUP DE POUCE
Solidar’meubles cherche avant tout du mobilier. Si vous n’avez plus d’utilité à garder un vieux meuble, vous pouvez les appeler et ils viendront le récupérer gratuitement.
Pour soutenir leur démarche, vous pouvez devenir client de leur boutique et de leurs activités. N’hésitez pas à en parler largement autour de vous.
Plus d’informations sur le site internet Le Grenier meubles solidaires à Tarbes.
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