Alors que ses effectifs et son chiffre d’affaires avaient triplé grâce à une habile stratégie de diversification entre 2014 et 2019, 2020 aura été marquée par le report de projets spatiaux et l’arrêt de ventes à l’export.
Le fabricant tarbais de miroirs en carbure de silicium pour télescopes spatiaux, qui en compte déjà dix-neuf déployés dans l’espace, s’est vu confier ces derniers temps la réalisation de la structure de référence du quatrième miroir de l’Extra Large Telescope, un mastodonte qui doit être installé à 3 046 mètres d’altitude dans les Andes chiliennes, sur le Cerro Amazones, pour être opérationnel en 2024.
Il a également été retenu en 2019 par Safran Reosc, pour réaliser l’ébauche allégée du cinquième et dernier miroir de l’ELT, un miroir elliptique de 2,70 m x 2,10 m, tout en carbure de silicium. Un matériau qui répond parfaitement aux conditions extrêmes de l’environnement spatial, dont Mersen Boostec est devenu le spécialiste.
La diversification dans laquelle l’entreprise s’est lancée depuis quelques années, pour mieux répondre aux besoins des industries des semi-conducteurs, de la chimie et des procédés laser - elle fabrique notamment des composants pour réacteurs à flux continus et intervient dans la fabrication d’échangeurs de chaleur pour l’Américain Corning - a réussi malgré tout à limiter les impacts de la crise. Même si le recours à l’activité partielle et le non renouvellement d’intérimaires n’ont pu être évités.
Pour retrouver son élan, elle envisage un nouvel investissement de 1,7 million d'euros, pour lequel une subvention de 800 000 € a été accordée par l’État, au titre du plan France Relance. L’annonce a été confirmée lors de la visite de Rodrigue Furcy, préfet des Hautes-Pyrénées, dans les locaux de Mersen-Boostec en ce mois de décembre 2020.
Une bonne nouvelle qui va permettre de préserver des emplois à haute compétence dans ce secteur de pointe si particulier, d’acquérir de nouveaux outils pour gagner en compétitivité, et voir l’avenir… encore plus grand !
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