Une convention entre ces parties a été signée dans le domaine de l’aérospatial, officialisant ainsi le lancement du cluster « Aliénor », petite référence historique à feue la reine aquitaine de France puis d’Angleterre. Il avait été précisé, en amont de ce rendez-vous, que « d’autres acteurs régionaux du Ministère des Armées seront amenés à rejoindre cette convention ». De même, le centre d’expertise aérienne militaire (CEAM, Mont-de-Marsan) et l’atelier industriel de l’aéronautique (AIA, Bordeaux) sont associés à la démarche en tant qu’invités permanents.
Cette nouvelle structure Aliénor, placée sous le haut-patronage de la Région, est destinée à faciliter les échanges entre les entreprises civiles et le secteur militaire, afin de favoriser le développement de nouvelles solutions technologiques de défense.
Or le pôle Aerospace Valley fédère déjà près de 850 entreprises de la région, dont quelque 600 PME et bien entendu les grands noms présents en Nouvelle-Aquitaine (ArianeGroup, Dassault Aviation, Safran, Thales, etc.), soit un important potentiel d’innovation.
De nombreuses collaborations possibles…
De son côté, la DGA est en demande de solutions nouvelles reposant sur les nouvelles technologies, des objets connectés à l’intelligence artificielle en passant par vision et optique ou appareils de mesure et de détection : elle se déclare ouverte aux projets innovants de rupture et aux expérimentations.
Il faut dire que les enjeux sont de taille au-delà de l’atmosphère, où les problématiques de défense se font de plus en plus prégnantes et urgentes. On se souvient des déclarations de la ministre des armées Florence Parly sur le satellite russe Loutch, qui se serait rapproché il y a deux ans de l’appareil franco-italien Athena-Fidus, à 36.000 km au-dessus de nos têtes.
Nouvelle zone de turbulences, l’espace est une préoccupation constante pour les grandes nations, quasiment toutes en train de structurer des commandements militaires dédiés, à commencer par les États-Unis et tout récemment la France. Russie, Chine et Inde sont également très investies sur ce nouveau terrain de jeu. Il s’agit désormais pour tous ces pays d’armer des satellites dans le but de faire face aux tentatives d’espionnage, voire à d’hypothétiques attaques.
À l’occasion du lancement de ce cluster Aliénor, initiative collaborative et bien dans l’air du temps, une dizaine d’entreprises étaient conviées à venir présenter leurs solutions, telles Touch Sensity (technologies des matériaux, Mérignac), HPS (Hybrid Propulsion for Space, à Talence), Delfox (intelligence artificielle, Mérignac), Exosea (navires et structures flottantes, Bruguières, près de Toulouse) ou encore Rescoll (prestataire de services technologiques et laboratoire de recherche sur les matériaux polymères, Pessac), qui a pu présenter sa gamme de peintures intumescentes pour la protection contre le feu des pièces situées à proximité des parties chaudes des aéronefs. Un exemple parmi d’autres…
Ce panel non exhaustif d’entreprises a permis de montrer que de nombreuses collaborations et expérimentations pourraient bien être rendues possibles par l’entremise de ce nouveau cluster néo-aquitain.
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Notre précédent article sur la création d’un commandement militaire de l’espace – cliquez ici
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