En ce moment, chez Patatam, les bonnes nouvelles s’enchaînent. La jeune entreprise, lancée en 2013 à Saint-Pierre-d’Irube et spécialisée dans la collecte, le tri, le nettoyage et la revente de vêtements d’occasion, vient de lever la coquette somme de 7 millions d’euros auprès de 3 fonds d’investissement privés spécialisés : le suisse Quadia, l’espagnol Creas et le français Colam Impact. Les négociations ont duré 10 mois. L’entreprise est habituée à ce genre d’opération : elle a déjà levé près de 4 millions d’euros depuis sa création.
Dans le même temps, l’entreprise, désormais basée à Hastingues, multiplie les accords avec les enseignes. Du côté de la collecte, Patatam a noué un partenariat prometteur avec le groupe malouin Beaumanoir (marques Cache Cache, Bréal, Bonobo, Vib’s…).
Ce mardi 25 mai, une opération a été lancée dans les 800 magasins du groupe en France, où les clients peuvent échanger un vêtement usagé contre un euro en bon d’achat (utilisable dans les deux mois, pour un achat supérieur à 50 euros).
Une activité en pleine explosion…
Du côté de la revente, le concept séduit de plus en plus de partenaires. On rappelle que les vêtements remis en circulation par Patatam sont écoulés sur le web (sur Patatam.com, Cdiscount, Spartoo, etc.) ou dans les corners dédiés par les enseignes spécialisées (Kiabi, Gemo, Decathlon) et de la grande distribution (Carrefour, Auchan, Leclerc…).
Sans oublier les boutiques en propre, puisque Patatam en a déjà ouvert une l’an dernier dans le centre commercial BAB2 d'Anglet.
L’entreprise opère en France, mais aussi en Pologne avec Auchan, en Espagne avec Carrefour et depuis peu avec Cora en Belgique. « Nos solutions de revente et de collecte sont désormais intégrées dans plus de 300 magasins », a exposé Éric Gagnaire. À la rentrée 2021, Patatam sera même présent dans 200 nouveaux magasins Système U. Au total, une quinzaine d’enseignes travailleraient déjà avec Patatam.
Concernant la récente levée de fonds, la société indique que l’investissement sera « essentiellement consacré au renforcement et au développement de sa chaine d’approvisionnement ». Plus concrètement, l’entreprise va d’abord moderniser son entrepôt de 3.500 m2 à Hastingues, où travaillent actuellement 120 personnes.
Sera déployé sur place un système de stockage et de préparation de commandes automatisé, celui imaginé par l’entreprise lilloise Exotec, qui a déjà fait ses preuves sur deux plateformes de Cdiscount. « Cela permettra à l'entreprise de traiter 750.000 articles par mois et d'augmenter la profondeur de son stock à plus de 500.000 articles », précise Patatam. De quoi faire grandir la maison…
Et ce n’est pas tout. L’entreprise devrait ouvrir en juin un second entrepôt de 3.500 m2 sur Morlaàs, entièrement dédié au volet e-commerce de son activité.
Enfin, pour accompagner ses ambitions dans le nord de la France et au Benelux, elle devrait aussi ouvrir en début d’année prochaine un troisième entrepôt, dans la région lilloise et cette fois de 10.000 m2. Il permettra de servir les points de vente d’Auchan, Kiabi et Cora. Il sera lui aussi automatisé avec le système d’Exotec.
Pour accompagner ces investissements, l’entreprise devrait recruter 130 personnes d’ici la fin de l’année. Elle bénéficiera pour cela d’une subvention de 455.000 euros de la Région Nouvelle-Aquitaine.
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