Baptisé « Renforcement Gascogne Midi », le chantier de ce gazoduc (900 mm de diamètre) de 61,8 kilomètres entre Lussagnet et Barran, mobilisera 300 personnes à partir d’une base installée à Lanne-Soubiran, près de Nogaro. La mise en service est prévue en octobre 2018.
RGM complètera ainsi un réseau impressionnant de plus de 5.000 km de canalisations dans le Grand Sud-Ouest,, avec plusieurs réalisations majeures ces dernières années : l’Artère du Béarn (Lacq-Lussagnet), Girland (Lussagnet-Captieux) et l’Artère de l’Adour (Coudures-Arcangues vers l’Euskadi).
Ce futur gazoduc RGM permettra une liaison haut débit vers le Sud-Est et s’inscrit dans le cadre de la Trading Region France (TRF) qui consiste à « supprimer définitivement les écarts de prix sur le gaz naturel entre le Nord et le Sud de la France en créant, à partir du 1er novembre 2018, une seule place de marché nationale. »
Tigf, qui exploite ce nouveau dispositif, pourra accéder « à une visibilité nouvelle vis-à-vis de ses clients, des autorités nationales et des instances européennes ». D’autant plus que le groupe prépare un autre projet d’envergure : le South transit East Pyrénées (STEP) pour relier les deux versants des Pyrénées Est, entre Aude et Catalogne.
Dominique Mockly à la présidence
Désormais, Dominique Mockly va assurer la présidence du Conseil d’administration de Tigf, tout en restant directeur général, une fonction qu’il exerce depuis 18 mois. Le groupe béarnais emploie aujourd’hui 540 personnes et a pris une nouvelle dimension depuis la reprise par un groupe d’actionnaires réunissant l’italien SNAM (40,5%), le fonds souverain de Singapour GIC (31,5%), EDF Invest (18%) et le Crédit agricole
Assurances (10%).
Dans son très moderne siège social, l’Espace Volta à Pau, Tigf a regroupé la majorité de ses 540 collaborateurs pour se donner les moyens de poursuivre ses 3 missions stratégiques : assurer la fluidité des transits de gaz, participer au développement de l’interconnexion de tous les pays, et sécuriser l’approvisionnement du gaz en France.
L’Espace Volta symbolise parfaitement l’esprit de cette entreprise innovante et citoyenne. En plus d’avoir recruté 160 personnes ces dernières années, Tigf génère des retombées économiques majeures sur ses territoires (15 départements du Grand Sud-Ouest) avec environ 130 millions d’euros d’investissements chaque année et avec le soutien d’acteurs locaux (clubs sportifs, évènements culturels…).
Du stockage au « gaz vert »
En plus de son métier de transporteur de gaz, Tigf est devenu un acteur incontournable avec le développement de capacités de stockage considérables à Lussagnet et à Izaute dans le Gers : 6 milliards de m3 représentant la quart du stockage en France.
Tigf veut aussi se placer au cœur de la transition énergétique en favorisant l’utilisation de toutes les énergies disponibles les moins polluantes possibles pour couvrir tous les besoins.
Désormais, de nouvelles technologies permettent de produire du gaz « vert », le biométhane que Tigf est capable de transporter mais aussi de stocker. Ainsi, des contrats de raccordement de producteurs de biométhane sur le réseau de transport on été signés à Villeneuve-sur-Lot et à Préchacq-Navarrenx.
L’entreprise béarnaise se transforme ainsi en transporteur d’énergie : une nouvelle aventure pour cette entité née de l’exploitation du gisement de Lacq (ex Société nationale des gaz su Sud-Ouest).
Parmi les développements futurs, notons le projet « Power to gaz » lié à la transformation de l’hydrogène en méthane de synthèse avec l’apport d’oxyde de carbone. Le pilote est prévu à Fos-sur-Mer.
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