Patrick Despagnet, fondateur du groupe éponyme, est un entrepreneur atypique par la place essentielle qu’il réserve à la dimension humaine. Il faut dire qu’il a baigné depuis toujours dans l’univers du rugby et de ses valeurs, de quoi mesurer que « tout passe par l’implication des femmes et des hommes de l’entreprise et la relation de confiance indispensable en interne comme avec les clients » aime t-il à rappeler.
« Malgré la période délicate, nous avons embauché 10 personnes supplémentaire en 2016. Ceci, grâce aux synergies entre les différente entités et métiers du groupe qui créent une véritable dynamique » ajoute Patrick Despagnet.
Un sacré parcours…
Il s’est passé beaucoup de choses depuis l’époque où - à tout juste 24 ans - Patrick Despagnet achète un tracto-pelle et se lance dans divers chantiers. C’était en 1982. Aujourd’hui, le groupe emploie 115 personnes au sein des sociétés Despagnet, ACD, S2D, 2CS, Setrel et Alvès.
Encouragé par Michel Rougier, alors président de l’Union sportive Coarraze-Nay et responsable de l’agence EDF de Nay, le jeune entrepreneur relève le défi de la réalisation de tranchées souterraines, une tâche alors peu commune parmi les entreprises locales. Les chantiers s’enchaînent et la petite société s’étoffe en se forgeant une belle réputation dans les VRD et les réseaux électriques. Patrick Despagnet pilote cette aventure avec ses deux « bras droits », Patrick Lachampre et Jean-Marc Esturonne.
En 1996, c’est la création de 2CS avec comme directeur/associé Frédéric Pisoni ; une société qui œuvre dans le conseil QHSE et les diagnostics règlementaires. Puis en 2000, c’est le lancement de S2D Constructions, avec son frère Jean-Dominique Despagnet, qui assure la promotion de lotissements.
Quatre ans plus tard, l’entrepreneur d’Arros-Nay rachète Setrel, un bureau d’études spécialisé dans l’ingénierie des réseaux et la géodetection, désormais dirigé par Charles Lacouterie. Et en 2010, Patrick Despagnet reprend une société de maçonnerie, charpente et rénovation à Bourdettes, ACD, dont le directeur est Néné Luna.
Dernière pièce à l’édifice, la reprise de la société Alvès à Tarbes, spécialisée dans les canalisations. C’est son fils Hugo Despagnet qui a pris en charge son développement.
L’œuvre d’une équipe…
« Personnellement, ma vie est profondément marquée par le rugby. J’ai démarré à l’école de rugby de la Section Paloise. Mon père, Jean Joseph, a fait partie de l’équipe qui a remporté le Challenge Yves du Manoir en 1939. J’ai toujours la médaille autour du cou. J’y pense très souvent ». Patrick Despagnet a joué à l’Union Sportive Coarraze-Nay (USCN) pendant une dizaine d’années. Et en 1995, Michel Rougier lui a demandé de prendre la présidence du club. Une mission qu’il assurera jusqu’en 2006. Aujourd’hui, il continue à apporter son appui au club pour structurer les partenariats.
Pas étonnant que ce dirigeant de la plaine de Nay n’hésite pas à faire le parallèle entre le monde de l’entreprise et celui du rugby. « Il faut avoir un projet concret et jouer collectif, surtout en période de crise. Pendant ces temps difficiles pour tout le monde, on ne peut réussir qu’avec l’implication de chacun. Seul on ne peut rien. Sur le terrain, les avants et les trois-quarts doivent suivre le même fil conducteur pour avancer. Il en est de même pour les différents acteurs de l’entreprise ».
« Dans l’entreprise, j’essaye de proposer tout le temps de nouveaux projets et de nouveaux développements pour garder tout le monde mobilisé vers un avenir ambitieux. Il est également important de donner une vision, du sens, pour que chacun puisse se situer dans ces projets ».
Toujours dans sa comparaison avec le rugby, Patrick Despagnet met en avant la solidarité indispensable. « Dans notre groupe, nous faisons en sorte que les uns deviennent les ambassadeurs des autres. On peut ainsi créer des dynamiques qui permettent à chaque activité de profiter des succès de leurs collègues ».
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