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Euralis œuvre pour une gouvernance ouverte et une éthique forte

Avec son statut coopératif, le Groupe basé à Lescar s’appuie sur un modèle particulièrement pertinent dans ces périodes complexes imposant de multiples et constantes évolutions.
Euralis œuvre pour une gouvernance ouverte et une éthique forte
Rencontre avec Alexandra Lesne, directrice Gouvernance et Conformité, à la tête de deux missions fondamentales pour faciliter le bon fonctionnement des différentes entités.

Alexandra Lesne, après un magistère de gestion à Paris-Dauphine, a fait ses premières armes dans le marketing pour dessins animés, avec la perspective de travailler dans le secteur des médias. Elle a pourtant saisi une opportunité de rentrer dans un cabinet de conseil, pour accompagner le changement d’entreprises, notamment sur le plan organisationnel et financier, au niveau des normes ainsi que des ressources humaines, en France et en Afrique francophone. Après 8 ans dans le conseil, la jeune femme a voulu passer de l’autre côté de la barrière dans le monde de l’entreprise… chez Euralis.
 
Votre mission dans le Groupe coopératif ?
Alexandra Lesne –
J’ai commencé en 2014 au développement des Ressources Humaines, puis j’ai pris en charge le pilotage de la gestion des carrières pour l’ensemble du Groupe, ainsi que la réalisation de la charte éthique et la mise en place du dispositif d’alerte. En 2022, j’ai été nommée à la tête de la nouvelle Direction chargée à la fois de la gouvernance et de la conformité. Sur le premier point, mon rôle est de veiller au bon déroulement de la gouvernance élective et d’accompagner les administrateurs dans la réalisation de leurs missions. Cela passe par la vérification du calendrier annuel, la mise en place des différents comités de gouvernance, leur bonne gestion, plus l’accompagnement pour le développement des compétences des administrateurs… Quant à la conformité, elle s’exerce à plusieurs niveaux : regarder les sujets liés à l’intégrité des affaires, notamment la prévention contre la corruption et, de plus en plus, tout ce qui concerne les droits humains et environnementaux, avec le devoir de vigilance. Un collaborateur – Vincent Dupouy - s’occupe de la partie RGPD pour le Groupe ; un autre – Franck Blanchard - a en charge le volet assurances-sinistres, ce qui permet d’identifier et évaluer les risques afin de mettre en place des plans pour éviter leur reproduction.

DR- Euralis

Le conseil d’administration est la première instance de gouvernance…
A. L. –
Bien sûr. Il est composé de 25 administrateurs, tous agriculteurs, dont 4 stagiaires qui ont l’opportunité pendant un an de valider leur volonté d’engagement au sommet du Groupe coopératif. En prenant en compte les contraintes que cela impose, en plus de la gestion de leur exploitation et de leur vie familiale. Au fil des ans, il y a eu un rajeunissement des administrateurs, ce qui permet d’apporter un autre regard et de se projeter sur de nouveaux sujets. A noter aussi, la présence de cinq femmes au total : un signe qui montre l’évolution sociologique aussi bien dans le secteur agricole en général que dans nos instances internes. Le Conseil définit les grandes orientations stratégiques d’Euralis, en concertation avec le comité stratégique, regroupant le Directeur Général et les différents dirigeants opérationnels.
 
D’autres Comités ?
A. L. –
Cinq Comités Groupe existent pour piloter les thèmes suivants : veille stratégique et innovation ; nominations et rémunérations ; audit financier et comptes ; éthique ; responsabilité sociétale (RSE). Ils font des recommandations et ils peuvent nous demander d’approfondir telle ou telle problématique ou d’effectuer un audit particulier. Ces Comités sont composés d’administrateurs et associent des responsables opérationnels du Groupe, voire des invités. Parallèlement, 6 Commissions territoriales permettent à chaque président de son territoire, de rencontrer les adhérents et autres acteurs locaux, d’être mieux à l’écoute des besoins et des spécificités sur le terrain mais aussi de transmettre des informations du Groupe. Cette partie est gérée par Le Pôle Agricole.

Votre rôle ?
A. L. –
Nous accompagnons ces instances pour vérifier les règles de fonctionnement, assurer le lien entre ces différentes entités et avec les opérationnels, favoriser les synergies sur les thèmes qui concernent plusieurs comités, s’assurer que tous les sujets soient traités par les bonnes personnes. Il faut savoir qu’une charte a été mise en place pour chaque instance afin de bien définir les responsabilités de chacun. Nous sommes là aussi pour faciliter l’organisation de réunions régulières pour chaque Comité, ou chaque fois que c’est nécessaire. Certains Comités se réunissent tous les trimestres, d’autres 2 fois par an.
 
Une organisation spécifique liée au statut coopératif ?
A. L. –
A tous les niveaux, dans chaque pôle, on retrouve une gouvernance bicéphale avec un Président et un Directeur Général. C’est une approche structurante essentielle qui permet de préserver un bon équilibre entre les agriculteurs élus et les dirigeants opérationnels. Le modèle a fait ses preuves, et confirme totalement sa modernité aujourd’hui.

Côté conformité, votre action ?
A. L. –
Au-delà de la conformité légale, nous avons en charge de veiller à l’application de nos propres valeurs éthiques, en lien avec la RSE. Cela en France mais également dans tous les pays où nous sommes présents. Il s’agit de vérifier si l’on est positionné correctement et quelles sont les améliorations à apporter. Un gros travail de fond a été lancé et nous sommes en train de déployer notre programme de conformité, avec la mise à jour de notre charte éthique et sa déclinaison dans 16 langues différentes. Nous avons également amélioré notre dispositif d’alerte en mettant en place des équipes éthique par entité. Des actions de formation sont aussi en cours.  Par exemple, un programme dédié pour les nouvelles équipes éthiques locales et un e-learning de sensibilisation à la prévention de la corruption à destination des collaborateurs. Même chose au niveau du RGPD. La conformité est au carrefour de beaucoup de métiers, on est en lien avec la gestion des risques, la finance, l’audit, le juridique, l’opérationnel business, les ressources humaines…

Comment se positionne la charte éthique ?
A. L. –
Nous avons voulu qu’elle soit le plus accessible possible, avec pour chaque sujet des exemples très concrets. On s’est basé sur les questions que les collaborateurs se sont ou pourraient se poser. Par exemple, est-ce que je peux recevoir un cadeau d’un prestataire ? Si oui jusqu’à quelle valeur ?… Avant d’être publiée, elle a été revue par les salariés dans les différents métiers pour prendre en compte un maximum de problématiques. Dès 2018, on l’a complétée par l’intégrité sur le lieu de travail, avec la sécurité, l’égalité des chances, etc.
 
Qu’en est-il du dispositif d’alerte ?
A. L. –
Il est composé de 3 canaux classiques : le manager, l’interlocuteur RH et les représentants du personnel. Depuis 2018, nous proposons un 4ème canal via une plateforme web dédiée accessible à tous les collaborateurs, en France et à l’international, mais aussi en externe pour pouvoir porter une alerte. Depuis cette année, il y a la possibilité de la transmettre soit directement à l’équipe éthique Groupe, soit à une équipe éthique en local. Chaque entité a son équipe éthique. On enregistre une dizaine d’alertes par an. Les choses se mettent en place progressivement, avec des collaborateurs qui sont plutôt demandeurs.

Des formations ?
A. L. –
On vient de lancer une campagne de formation « Prévention contre la corruption » en mode e-learning pour les administrateurs, le comité stratégique, tous les comités de direction, et tous ceux qui sont exposés comme les acheteurs ou encore les équipes éthique. Ce sont déjà 180 personnes qui sont concernées et cette formation sera ensuite étendue à l’ensemble du Groupe. Tout nouvel entrant aura ce module en e-learning dans son parcours d’intégration. Le but est vraiment de donner une culture sur le sujet, parce que derrière le mot « corruption » se cache beaucoup de choses. Quels sont les risques professionnels à tous les niveaux ? On souhaite que les collaborateurs comprennent qu’ils ne sont pas seuls dans ces situations et qu’ils sachent vers qui se tourner pour poser des questions. L’éthique est l’affaire de tous.
 
Informations sur le site internet d’Euralis

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