Après l’annonce de la construction d’une unité de méthanisation par le Groupe Fonroche d’ici 2021, c’est en effet un projet « Pavillon vert » d’usine de traitement de déchets qui devrait voir le jour à brève échéance sur les anciens sites Rio Tinto et Celanese de Pardies.
Sans jeu de mots aucun, les voyants semblent plutôt au vert du côté du bassin de Lacq. Lors de son AG à Mourenx, les dirigeants du groupement d’intérêt public Chemparc se sont montrés plutôt optimistes sur le développement économique de la zone dédiée à l’industrie chimique, laquelle tend de plus en plus à se tourner vers les énergies propres.
Pierre Nerguararian et Patrice Bernos, respectivement président et directeur général du GIP, sont notamment revenus sur le projet d’une filière complète dédiée à la production industrielle d’hydrogène à partir d’énergie « verte et décarbonée ». Une filière que pourrait bien animer Air Liquide, spécialisé sur le sujet et présent du côté de Pardies, quoique les dirigeants aient indiqué que leurs idées n’étaient pas arrêtées sur le choix d’un partenaire privilégié.
Cette future production d’hydrogène, largement étudiée ces derniers mois, pourrait permettre d’attirer sur le bassin de nouveaux acteurs engagés dans la réduction de l’empreinte environnementale de leur activité, en plus de ceux déjà installés sur la zone.
Au même titre que les projets du Groupe Fonroche, dont l’unité de méthanisation annoncée fin 2018 devrait être livrée en 2021, ou encore de Total Solar dans le photovoltaïque, cette future filière s’inscrira plus que jamais dans la continuité d’une stratégie de reconversion du bassin fondée sur la transition énergétique et la création d’une « Lacq Green Valley » (lire notre article –cliquez ici).
Le Groupe Suez va investir la place…
Après une autre annonce fin mai, cette assemblée a aussi été l’occasion pour les dirigeants de Chemparc d’évoquer la future installation, sur partie des anciens sites de Rio Tinto et Celanese, d’une usine de traitement des déchets ultimes (c’est-à-dire ne pouvant plus être valorisés autrement) issus du Pays basque et de Chalosse.
Ces déchets, qui arriveront sous forme de combustible solide de récupération tiré de déchets ménagers, seront brûlés dans une future chaudière de grande capacité afin de fabriquer proprement de la vapeur et de l’électricité. Le projet, baptisé « Pavillon vert », sera porté par le Groupe Suez. L’investissement de 50 millions d’euros permettra de créer 20 à 30 emplois sur place.
Il aura plusieurs avantages. La production de vapeur permettra tout d’abord la réutilisation du pipe de 2,6 km qui avait été construit en vue de sauver le site du norvégien Yara, fermé depuis, équipement qui avait coûté 4,4 millions. Ce « pavillon vert » renforcera ensuite l’usage du rail pour l’acheminement des déchets, fragilisé après le départ du même Yara, l’entretien de la voie ferrée étant actuellement financé par une petite poignée d’industriels. Et enfin, l’électricité produite pourrait intéresser Air Liquide.
Au total et suite à cette encourageante annonce, les dirigeants du GIP pourront sans doute réévaluer un peu les 180 à 200 millions d’euros d’investissements prévus jusqu’ici sur le bassin pour la période 2017-2024. Ceux-ci devaient représenter une centaine d’emplois créés. D’autres seraient même à venir, si l’on en croit le GIP. Dans le pays de Lacq, le changement d’ère paraît donc plutôt en bonne voie.
Plus d’informations sur le site internet de Chemparc – cliquez ici
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