Le travail du verre, depuis toujours ?
Christian Buée – Presque. Dès la fin de la 3e, j’ai choisi de m’inscrire dans une nouvelle section consacrée au verre, dans la région parisienne. Après un bac technique, je suis entré dans une entreprise de soufflage de verre traditionnelle dont j’ai ensuite pris la gérance. Mais après 15 ans, j’ai voulu couper les ponts avec Paris, et j’ai décidé de venir en Béarn où nous passions souvent nos vacances en famille.
Racontez-nous votre installation à Hagetaubin…
Ch. B. – Au début, je faisais du négoce, en profitant du fait que je connaissais tout le monde dans la profession. En 2002, j’ai saisi l’opportunité de racheter un bâtiment agricole en face de la maison pour installer les bureaux et un atelier. Parallèlement, mon fils Yoann a commencé un CAP de souffleur de verre, avec comme objectif de s’occuper de l’atelier. 5 ans plus tard, il créait sa propre entreprise, Verresatine.
Sur quel créneau s’est fait votre développement ?
Ch. B. – Nous avons répondu à un manque au niveau de la fabrication de pièces transformées pour des applications industrielles. Nous sommes les seuls en France à travailler ce créneau important. D’où la décision d’investir dans une machine très performante, permettant de produire des pièces très variées. Verrehaget est devenu fournisseur de verre borosilicate, de verre sodocalcique, de quartz ou de verre de silice, de vitrocéramique ou encore de verres optiques. Ces produits très techniques sont utilisés dans de nombreuses applications industrielles ou de recherche. Ils offrent une performance extrême dans tous types d’environnements : température élevée, corrosion, abrasion, isolation électrique… Ils constituent une alternative intéressante lorsque d’autres matériaux atteignent leurs limites physiques.
Vous travaillez en famille…
Ch. B. – En plus de mon fils, ma femme Christiane s’occupe de toute la partie gestion. De son côté, ma fille Sandra a lancé, elle aussi, sa société : vers-e-commerce, spécialisée dans le développement de la communication des petites et moyennes entreprises. Du coup, elle s’occupe de la partie commerciale et de la communication de Verrehaget. Nous avons aussi embauché deux personnes du coin : un jeune en formation sur nos métiers, et une secrétaire qui seconde mon épouse.
Où se trouvent vos clients ?
Ch. B. – Dans le monde entier. Verrehaget, par la performance de ses produits, peut entrer sur des marchés de niche très pointus. Par exemple, nous fournissons à Hollywood des lampes quartz entourées par une dizaine d’enveloppes, pour protéger les artistes. La société est présente dans des stations de tramway avec des protections d’écrans et des verres anti-reflets, mais aussi dans de nombreux centre de recherche comme le CNRS. Au total, nous avons 1700 clients dans tous les secteurs d’activité : aéronautique, espace, automobile, industrie du luxe… C’est un défi permanent et passionnant avec des défis techniques à relever tous les jours.
Vous êtes accompagné par la Banque Pouyanne ?
Ch. B. – Ils sont présents à nos côtés depuis le début. Ils nous ont fait confiance à chaque étape et nous avons une relation de proximité très utile quand il s’agit de trouver des solutions pour financer notre développement.
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