Nous voici à Hélette, petit village paisible de Basse Navarre, au cœur du bassin laitier AOC Ossau-Iraty. C’est là qu’est nichée la Fromagerie d’Hélette, dirigée depuis quatre ans par le fils du fondateur, Peio Etxeleku qui a apporté un nouveau souffle à l’entreprise familiale créée par Jean, en 1981.
L’histoire d’une réussite qui mérite d’être contée…
Au départ donc, Jean, qui lance son petit négoce avec trois francs six sous, en demandant aux bergers du coin de lui faire l’avance de leur lait jusqu’à ce qu’il ait vendu les fromages.
Vingt-cinq (sur cinquante) acceptent, c’est le début d’une saga basque comme on aime les écrire. Car malgré le geste des bergers, les débuts sont rudes, la preuve les quelques employés ne perçoivent aucun salaire durant… trois ans ? Que fait la section CGT d’Hélette ?
Mais l’affaire s’avère saine, d’autant que Jean a l’idée de mettre sur le marché un petit fromage estampillé basque, de brebis, ainsi qu’un autre au piment d’Espelette. Voilà pour le côté laitier, car notre entrepreneur voit grand et diversifie ses activités, en créant une entreprise de charpentes métalliques, Geroali, et en rachetant une serrurerie, Bessonart.
Vont suivre les acquisitions de la pâtisserie Eceiza à Tolosa, en Guipúzcoa, du producteur de salaisons Dupoux, de Coarraze, en Béarn, ou des jambons de Bayonne et de charcuterie Baillet, d’Hagetmau.
De quoi constituer un groupe de 200 collaborateurs, et une quarantaine de millions d’euros de chiffre d’affaires. La logique voulait que toutes ces activités alimentaires soient fédérées autour d’une seule marque, c’est le cas dorénavant avec le logo Agour frappé sur les différents produits, afin de bénéficier d’une meilleure visibilité de la part des consommateurs, et d’un meilleur référencements des grandes surfaces.
Aujourd’hui, Peio a l’œil fixé sur la ligne bleue de l’international, et après le succès recueilli par ses produits en Australie et au Japon, va se lancer sur le marché américain, ultra protectionniste et a priori réticent, pour des raisons prophylactiques sur les produis laitiers, mais après tout, on trouve bien des Danone à Dallas.
Alors, pourquoi pas des Agour ?
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