« Nous travaillons surtout avec des PME et des ETI, en privilégiant la dimension humaine et dans une démarche volontaire. Pas question de se contenter de livrer un questionnaire en laissant le soin aux entreprises de le remplir. D’entrée, nous menons toutes les interviews nécessaires pour adapter les actions, pour faire du sur-mesure » précise Sandrine de Labarre qui a fondé À l’Unisson, avec Myriam Albertini et Sophie Mauriac, en s’appuyant sur de solides convictions.
Les trois jeunes femmes donnent le ton d’entrée en affichant leur volonté de participer à « créer ensemble un ‘monde meilleur’ en favorisant un modèle économiquement viable et durable, socialement juste, environnementalement bon. Pour cela, nous pouvons aller jusque sur la lune pour trouver ensemble des solutions nouvelles ! »
Leur force est d’offrir trois expertises complémentaires : un atout à la fois pour apporter une vision globale pertinente, et pour aller plus loin à travers des actions très concrètes. « L’intérêt pour la RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) est grandissant, mais il reste parfois trop théorique. Souvent, les entrepreneurs ne savent pas trop comment s’y prendre, s’inquiètent du coût et des contraintes potentielles. Nous sommes là pour les amener vers ce dont ils ont vraiment besoin » insiste Sophie.
La conscience de la nécessité d’apporter sa pierre à l’édifice progresse, avec les alertes déjà envoyées par le dérèglement climatique. Mais passer à l’étape suivante, à celle de l’action, n’est pas simple. Si certains entrepreneurs sont motivés par une volonté d’anticipation, d’autres sont contraints de sauter le pas à la demande de donneurs d’ordres qui imposent à leurs fournisseurs d’avoir une démarche RSE.
« Nous ne visons pas des coups ponctuels, mais des approches qui s’inscrivent dans la durée, en impliquant l’ensemble des collaborateurs, voire les partenaires de l’entreprise. Sinon, cela ne fonctionne pas et la démarche ne pourra pas être pérenne » précise Myriam. « Nous formons tout le monde, à tous les niveaux, pour que les actions puissent ensuite être entièrement portées par des ressources internes ».
En réalité, beaucoup d’entreprises pratiquent déjà la RSE, mais sans le savoir. Au départ, À l’Unisson sert souvent de révélateur, puis aide à structurer la démarche de manière cohérente, à partir de ce qui existe, avec des outils adaptés, tout en amenant du liant. En fait, la société qui a son siège à Urrugne, est particulièrement mobile et fonctionne comme un service RSE externalisé.
Mobiliser largement et donner du sens…
À l’Unisson préconise de se donner des objectifs facilement atteignables, à court terme pour motiver les équipes sur du concret. « Ce sont les petites victoires qui permettent de gagner de grandes batailles » sourit Sandrine. « En parallèle de la construction de chantiers majeurs avec un impact significatif, il est important de lancer des actions faciles à réaliser et qui se voient, afin de mobiliser tout le monde ». Sachant qu’il est important également d’arriver à embarquer les parties prenantes : les fournisseurs, les investisseurs, les collectivités de son territoire, les associations… De la RSE à la RTE, responsabilité territoriale des entreprises.
Mobiliser et donner du sens, c’est le fil conducteur pour les fondatrices de À l’Unisson dans tous leurs accompagnements. Dans cet esprit, elles ont été missionnées par Suez pour concevoir et mettre en place des partenariats inédits avec 6 clubs sportifs pilotes en France, pour aller au-delà de la visibilité classique. Il s’agit de donner une raison d’être aux partenariats, autour de valeurs fortes. Cette mission innovante est la continuité d’un accompagnement des partenariats initiés sur notre territoire avec l’équipe de Suez et l’Aviron Bayonnais.
« Ainsi, notre volonté est d’enrichir ce partenariat entre Suez et l’Aviron Bayonnais, de passer d’une vision uniquement financière à un apport plus large. Un exemple, nous avons monté une team d’ambassadeurs environnement, en lien avec les enjeux environnementaux portés par le groupe, avec les staffs sportif et administratif, ainsi que des joueurs. D’ici la fin de l’année, on les emmène faire un escape game, réalisé par Surfrider, portant sur les enjeux de la qualité de l’eau et de la préservation des océans. Après cette sensibilisation, l’objectif est qu’ils deviennent de véritables ambassadeurs pour convaincre tous ceux qui les suivent, leurs familles, leurs supporters, et toutes les parties prenantes du club » s’enthousiasme Sophie qui pilote le projet dans le Pays Basque avec Anaïs Porcheret de Suez et Alizée Gardera de l’AB Rugby Pro.
Autre mission importante, le Groupement d’Employeurs À Lundi, conventionné par « Les Entreprises s’engagent » par sa directrice générale Ghislaine Lesca, leur a confié l’animation de la démarche sur le Pays Basque, en collaboration avec le référent, Christophe Reiter, et le leader d’entreprises, Bernard Beyt (société Jean Goyty).
« Nous mettons en place des rencontres qui créent du lien entre les chefs d’entreprise et les acteurs publics sur différents thèmes autour de l’inclusion et du développement durable. Nous avons mené des actions concernant l’emploi avec France Travail, une rencontre sur la santé mentale avec Cap Emploi. Il y a aussi une collaboration avec la Maison d’arrêt de Bayonne et nous étudions la création d’un salon dédié aux métiers de bouche et de la restauration, avec Gilles Lafitte de la Bodega Chez Gilles » se félicite Myriam.
À l’Unisson est également devenu, depuis 3 ans, le service RSE externalisé du groupe Nature et Résidence. « Nous sommes en contact avec l’ensemble des directeurs de campings, avec un plan d’action sur l’année et des initiatives pilotes » précise Sophie. « Dans cet esprit, nous avons fait un bilan carbone sur un site en Bretagne ; à Saint-Pée-sur-Nivelle, nous travaillons sur la création d’un refuge de la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) autour des enjeux de biodiversité… »
Sandrine, Myriam et Sophie ont un agenda bien chargé, ce qui ne les empêche pas de s’investir également dans plusieurs démarches associatives comme « Terre de liens » ou encore « Arbres et Agriculture ».
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